Changement de cap, nous décidons de faire route vers Nashville alors qu’on nous l’a déconseillé. Arrivés à destination et au milieu des embouteillages, on se regarde et on se dit : “rien à faire d’aller à Nashville, la country c’est pas notre truc!”. Direction Memphis, 350km plus loin. En chemin nous planifions de nous garer près de “Graceland” mais, une fois sur place, nous trouvons le quartier trop pourri. Nous stationnerons finalement près du centre.
Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis et comme nous changeons d’avis tout le temps…Memphis, la ville du rock, du King, de la black power. Sur Beale Street, ce sont les concerts de musique et de motos jour et nuit. La police sécurise constamment le quartier, les Blacks se chauffent avec les Hells Angels, et Elvis se produit dans de nombreux bars. Nous passons une soirée enflammée avec nos filles passionnées par le rock au Jerry Lee Lewis.
Petit passage par l’hôtel Peabody où nous assistons à la descente par l’ascenseur des canards résidents du 5ème et qui, tel des stars, marchent tous les jours à 11h sur le tapis rouge et sous les crépitements des flashs vers la fontaine intérieure.
Au Sun Studio où Elvis enregistra ses premiers tubes, nous arriverons liquefiés à cause du « sun ». Sous un soleil de plomb nous avons traversé cette ville étrange à l’architecture anarchique et qui semble à moitié morte.
Le général Grant y a établi un de ses quartiers généraux pendant la guerre de sécession sous Abraham Lincoln, père de la patrie. Tel père, Memphis.
Nous qui fuyons les sites touristiques, nous passerons 6h à Graceland, la maison d’Elvis. Il n’y a que les imbéciles….enfin, bref. Le King c’est le King! Nous quittons Memphis avec le sentiment d’avoir lu un grand chapitre de l‘histoire des Etats Unis.
Oh Yeah!!!! (video : OhYeah)