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Bel8Un rythme à 2 à l’heure, une mer couleur turquoise, des rastas à chaque coin de rue…welcome to Belize! Dès le deuxième jour nous partons pour les îles et plus précisément pour Ambergris Caye à côté de la célèbre Caye Caulker. DCIM100GOPROA part l’île, l’objectif est la barrière de corail, la deuxième plus grande au monde après celle d’Australie. Nous prenons un bateau pour profiter des fonds marin en snorkelling. Après 25min pour rejoindre le reef, tous à l’eau! Pour Eva qui nage comme un dauphin, ce n’est qu’une formalité. Allez Lise, à la baille. Bel19Parée de ses petits brassards, nous lui maintenons la tête hors de l’eau alors que nous nageons avec masques et tubas à la recherche de la faune marine. Bel10Mais, elle panique à cause des vagues et peut-être aussi parce qu’elle ne voit plus nos visages. Je suis contraint de la ramener sur le bateau…Faites des gosses! Ah oui, c’est vrai, elle n’a que 2 ans. Pour Sophie et Eva, c’est le pied. Tortues, raies, poissons de récifs et requins non agressifs.

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A leur retour, notre guide aquatique me propose une petite nage rapide pour compenser. Pas de tortue en vue alors quoi de mieux que d’exciter deux murènes, qui au lieu de se venger sur lui se dirigent gueules ouvertes sur moi. Heureusement, nous reprenons l’embarcation pour rejoindre un nouveau spot. Sophie me dit que c’est mon tour. Tiens, c’est “Shark point”.

DCIM100GOPROAttirés par le bruit du moteur, la horde se presse alléchée par les carcasses de poissons jetées par notre “G.O”. Eva malgré sa peur me suit. Au milieu des requins, elle sort la tête de l’eau, retire son tuba, pousse un cri, remet son tuba et retourne au contact. Au bout de 10 fois, je la remonte à bord, aidé par un squale sur lequel mon pied a pris appui.

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A San Pedro sur Ambergris Caye, nous profitons de la vue sur mer de notre premier hôtel du voyage. Il se situe sur le “périph” de l’île, c’est à dire la plage. Voitures, motos, piétons et surtout voiturettes de golf y circulent. C’est l’ambiance Caraïbes. L’un des premiers constats du pays est que l’on y mange mieux qu’au Mexique mais c’est aussi plus cher.

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De retour à Corozal pour rechercher le VR, nous arrachons au passage le câble TV de notre hôte qui regardait en famille “The Voice” version mexicaine. La veille de la fête de l’Indépendance et donc sans possibilité de dépannage, le proprio nous fait le tête. Yo Man! You know Man? I’m sorry Man. Ben oui, on doit dire “Man” dans chaque phrase ici.

Bel2Le jour de l’Indépendance, nous passons par Orange Walk où un grand carnaval doit avoir lieu. Les gens arrivent en masse de tout le pays pour l’occasion. Au moins 1.000 personnes, peut-être 1.012! Un très bon taux au regard de la population totale du Belize qui compte près de 300.000 habitants. Nous fuyons cette foule et nous réfugions à Crooked Tree sur les bords d’un lac où les pêcheurs nous laissent utiliser leurs barques. Eva s’y fait des copains, on nous offre des poisons cuisinés, vaches et chevaux viennent nous saluer, that’s life Man!

Bel6Comme nous n’avons pu faire le “Blue Hole” maritime (trop compliqué avec Lise) nous nous rattrapons sur le terrestre. Nous découvrons St Hermans’s cave avant de nous raffraichir dans ce trou bleu qui n’est autre qu’un semblant de cenote. C’est là que nous passons notre dernière soirée en compagnie de Sarah et d’Erdem car ils veulent rejoindre au plus vite le Guatemala alors que nous voulons visiter le sud du pays. Après trois semaines ensemble, Eva pleure ses compagnons de jeux qui se sont tant occupés d’elle.

Bel33Le paradoxe du Belize, c’est qu’avec près de 500km de côtes, il n’y a quasiment pas de plages. Alors, direction Placencia où l’on nous garantit de trouver les plus belles. Arrivés sur la peninsule, nous sommes stoppés par un pick-up venant en sens inverse. Le conducteur déclare qu’il n’y a aucune possibilité de stationnement ici et qu’il possède le seul “RV park” du coin. Let’s have a look Man! Sophie me dit qu’il est bourré et, après quelques arrêts sur la route pour nous dire que ce n’est plus très loin, je commence à la croire. Bel37A Riversdale, au nord de Placencia, nous arrivons chez Steve et Rodha où l’accueil est chaleureux. Par contre, le RV park n’est autre qu’un stationnement sur leur terrain face à un bâtiment en construction. Aucune évacuation sauf à l’aide d’un seau pour déverser sur leur terrain. Ce n’est pas un premier rang front de mer mais il suffit de franchir les cabanes de pêcheurs pour atteindre la plage où, surprise, nous découvrons algues et detritus en tout genre. Tomorrow j’me casse Man! DCIM100GOPROPuis, nous rencontrons les pêcheurs à qui nous souhaitons acheter du poisson mais qui insistent pour nous les offrir. Le lendemain matin, pas le temps de finir le petit déj. “Le Steve” qui a pris soin de maintenir son taux de gamma GT élevé, nous presse pour monter dans le bateau de Ray, un pêcheur du village. 3 heures de balade et une pêche miraculeuse: 21 langoustes dont 11 pour nous pour…12 euros. Bel28Finalement, on va peut-être rester. D’autant que nos hôtes nous annoncent la visite d’un couple de français. Le soir même, nous dégusterons en compagnie de Séverine et Yohan le fruit de la pêche. Partis pour un long voyage, ils ont posé leur camping car il y a 2 ans et demi sur la propriété d’une Américaine qui leur laisse jouir de sa maison avec accès direct à la plage. Dure la vie! Avant d’aller camper 2 jours chez eux, nous profitons d’un dernier repas chez Steve et Rodha où nous goûterons crevettes, poissons, requin et crocodile.

DCIM100GOPROCayak sur une mer d’huile où nous verrons une raie s’envoler, wifi sur la terrasse de la maison des voisins absents, pontons pour se relaxer, snorkelling pour s’occuper…qu’il va être difficile de quitter Placencia. Bel34Surtout que nous rencontrons Isabelle et Gilles ainsi que leur 4 enfants chez qui nous passons une superbe soirée. Au menu, quiche Lorraine, filet mignon, gratin dauphinois le tout accompagné de vin rouge. La visite du coin ressemble à un parcours culinaire. Eva est invitée par Jade et Capucine à dormir dans la jolie maison coloniale. Qu’il est vraiment difficile de quitter les lieux le lendemain mais il faut avancer et nous voulons passer du temps chez les Ménnonites.

Bel35Entre Belmopan et San Ignacio se trouve Spanish Lookout qui regroupe une communauté de fermiers installée en 1958. C’est propre, “riche”, organisé: rien à voir avec le reste du pays. Les Ménnonites sont accueillants, toujours prêts à rendre service. C’est ici que nous faisons le plein de nourriture Bio et que nous fêtons l’anniversaire d’Eva, 8 ans déjà.

Bel36Notre passage au Belize a été un peu rapide mais le coût de la vie, la saison des pluies et le timing pour les mois à venir nous obligent à descendre plus vite sur le Costa Rica. Nous ne savons pas si il sera possible de refaire un crochet par ici lors de notre remontée mais nous ferrons tout pour.

We’ll come back, Man!
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La communauté

OLYMPUS DIGITAL CAMERAAprès quelques hésitations, nous nous dirigeons directement sur Campeche car les filles sont malades à cause des changements de climat. Un rapide tour de la vieille ville avec Eva et Lise atomisées et nous prenons une consultation à 2 euros chez le médecin (en gros, une consultation à 2 balles). Antibiotiques direct! Nous refusons. Bon, et bien prenez du paracetamol…

Commu7Dans un petit camping tenu par un coupe de plus de 90 ans, nous rencontrons Evan & Kerry (Canada) et retrouvons Erdem et Sarah (Turquie et Autriche) qui étaient avec nous à Maya Bell. APERO!!! Nous planifions ensemble un programme pour les prochains jours, c’est le début d’une grande chevauchée.

Commu1Jour 1 : Evan & Kerry restent à Campeche pour visiter la ville. Quant à nous, nous allons sur le site archéologique d’Uxmal; trop cher, trop rénové (ils aiment malheureusement le béton), trop touristique, that’s all!

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La note positive de la journée sera la « Grotte de Loltun ». Ancien repère des Mayas et des Olmecs pour se protéger notamment des envahisseurs, nous y évoluerons sur près de 2 km, avant de reprendre la route pour « Los tres Cenotes » où les Canadiens doivent nous rejoindre. A l’arrivée, un e-mail d’Evan nous dira que Kerry s’est fait renverser par une voiture 1 heure après que nous nous soyons quittés. Pas d’APERO!!

Commu3Jour 2 : Après le petit déj., nous montons tous à bord d’un petit wagon tiré par un cheval sur une voie ferrée « made in Yukatan » afin de rejoindre les Cenotes. Un régal pour les filles.Commu4 Les cénotes (du maya dz’onot signifiant puits sacré, via l’espagnol cenote) sont des gouffres ou avens ou dolines d’effondrement, en milieu karstique, totalement ou partiellement remplis d’une Commu6couche superficielle d’eau douce et parfois d’une couche inférieure d’eau de mer s’ils communiquent avec l’océan par des failles ou autres conduits (j’ai essayé de traduire comme je pouvais ce qu’un vieil indien m’a raconté). Commu5Le premier que nous faisons vient d’être découvert, il est complètement obscure et nous y nageons éclairés par nos frontales. Les deux autres sont immenses et les rayons du soleil y pénètrent. Le soir, nous sommes rejoints par Evan et Kerry qui, heureusement, n’a rien de grave. APERO!

 

Commu8Jour 3 : Direction Umun puis Sotuta où deux autres Cénotes nous attendent. La petite histoire de la découverte du « Dzonot Miss »  est amusante. Le propriétaire des lieux, mécanicien de son état, souhaitait creuser une nouvelle fosse pour ses toilettes. Il est tombé sur un cénote, le plus beau chiotte du monde. Nous prenons la route de Piste pour être rapidement opérationnels le lendemain matin pour visiter un nouveau site.

Commu12Jour 4 : Chichen Itza, fait partie des immanquables du Mexique. C’est le site le mieux restauré mais aussi le plus cher, le plus touristique, le plus « Disneyland »…that’s all. L’après midi nous nous séparons de nouveau de Kerry & Evan qui souhaitent aller directement à Tulum. Des adieux… Quant à nous, nous allons sur Valladolid car nous voulons trouver un garage Ford pour la révision. Nous passons la nuit au Cenote Suytun et gardons la découverte du lieu pour le lendemain. C’est au bord de la piscine avec Sarah et Erdem que nous perpétuons la tradition…APERO!

Commu13Jour 5 : Avant d’aller nous baigner dans les profondeurs de la terre, nous recevons un e-mail d’Evan. Ils sont à Valladolid car ils ont eu…un accident. Un camion « Corona beer » leur a coupé la route. Ils ont besoin de mes services comme traducteur anglais/espagnol pour les réparations. Un comble pour moi qui jadis fus nul en langues. Nous en profitons pour faire notre vidange. A la sortie de la ville, nous nous arrêtons tous pour faire le plein dans une Pemex où nous nous faisons tous arnaquer. Erdem appelle la police, mais au final ils seront les seuls avec Sarah à ne pas récupérer leur Commu15argent. Arrivés à Tulum le soir même, nous sommes tous épuisés et allons nous coucher. Pas d’AP…..

Commu19Jour 6 : Les Canadiens veulent se poser une semaine dans un hôtel avant de repartir chez eux. Avec ce qu’il leur est arrivé, on les comprend. Nous partons vers Playa del Carmen où les prix sont plus abordables. Nous trouvons tous notre bonheur au Paa Mul, camping pour nous et hôtel pour eux au même endroit. La mer est couleur Caraïbes (normal), Eva s’y fait rapidement des copines et se baigne avec elles alors qu’au large une trombe marine se forme. Commu16A la nuit tombée, après un APERO bien tassé agrémenté de mets que chacun a préparé, nous allons voir si les tortues sont au rendez-vous sur la plage. Commu18

D’immenses trous sont déjà formés, et miracle, une tortue est en train de creuser afin de pondre. Nous lui volons quelques minutes et clichés avant de la laisser tranquille afin Commu17qu’elle puisse achever son travail.

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Jour 7 : Repos car c’est du sport de voyager ensemble. Mais, qu’il est bon enfin de pouvoir profiter de cette communauté, celle des voyageurs.

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Ruta Catemaco-Palenque: la renaissance

Cate2Au lac Catemaco, repaire de babas cool et de backpackers dans les années 80, nous retrouvons l’énergie au contact de la nature. Pourtant, ce n’est pas le Tepetepan RV park qui nous met en joie. Vide de voyageurs, ses seuls occupants sont une Américaine qui fuit son pays car elle le trouve dangereux (le monde à l’envers…) et une Canadienne qui s’y cache avec son fils de l’âge d’Eva pour éviter que son ex-mari ne les retrouvent…ou comment entretenir son manque de sociabilité.

Cate4Après une grande journée de lessive et de nettoyage du VR, nous prenons une “lancha” pour faire le tour du lac. Les pêcheurs lancent leurs filets avant de rabattre le poisson à coup de batte dans l’eau, les singes araignées sautent de branche en branche et une guenon apparaît comme tout droit sorti du café St Louis rue Jean Jaurès à Hem.

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Et, il y eu Nanciyaga. Propriété privée au coeur de la forêt sur les bords du lac, le site a été le décor de nombreux films dont les plus célèbres sont “Medicine Man” avec Sean Connery et “Apocalypto” de Mel Gibson. Les iguanes posés sur leurs branches nous observent pendant le repas, les crocodiles font mine de rien, les toucans animent la forêt,…c’est zen. Cate5Une source naturelle d’eau légèrement pétillante jaillit au milieu des terres, les “cabanas” sont jolies, la vue est magnifique, nous demandons pour y camper. Un coup de téléphone au propriétaire, l’accord est donné et nous y revenons le lendemain pour l’anniversaire de Lise. Sophie, pour l’occasion, avait preparé un gâteau à la banane. Cate8Un “feliz cumpleano” version locale est repris par tous les Mexicains rassemblés dans le restau. autour de Lise qui, impressionnée, ne souffle ni mot ni bougie.

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Du ponton nous observons le coucher de soleil avant de regagner notre stationnement où nous avons pour la nuit un garde privé armé d’un fusil mitrailleur. On ne sait jamais, Sean est peut-être toujours là…

Cate13Le lendemain matin, Sophie rencontre Norma, la chaman des lieux. De sa cahute se dégage l’enivrante odeur du copan, l’encens local. Les rayons du soleil percent à travers les arbres, de la magie émane. Nous y passerons finalement tous. Bon, une femme qui rote et qui pète, j’ai l’habitude, mais qui crache à mes pieds, là franchement!

Cate14Nous avons envie de rester mais il ne faut pas casser le rythme et Palenque nous attend. Etant partis tard de Catemaco, nous devons nous arrêter à Villahermosa. Le centre nautique où nous pouvons nous garer est tellement triste et cher que nous préférons passer la nuit dans une station service “Pemex”. C’est pas top mais au moins c’est gratuit.

Cate15Arrivés à Palenque, nous nous posons au Maya Bell, le campement le plus proche du site archéologique. L’atmosphère du Chiapas nous rappelle le Guatemala dont la frontière se rapproche. Le soir, Sophie entend retentir un tambour. Une cérémonie dans un Temazcal (hutte de sudation) se prépare, nous sautons sur l’occasion. Elle a toujours su me faire suer.

Cate17Le site Maya de Palenque a été occupé dès 300 avant JC et a connu son apogée entre 600 et 900 après JC. Pendant près de 1000 ans, il a été abandonné à la végétation luxuriante favorisée par le climat pluvieux de la région. Seul 20% est découvert à ce jour. Cate21Pour les férus d’histoire, allez voir sur Wikipedia, je n’ai pas envie de pomper cette fois-ci. De toute façon, les photos suffisent pour évoquer la grandeur et le génie de cette civilisation.Cate19

Mais, notre passage a Palenque est surtout marqué par la très belle rencontre avec Joni, Daéli et leur fils Elan. Depuis 13 ans en camping car, en vélo ou en bateau, ils parcourent le globe. Une source de bons plans qui ne se tarit jamais. Cate23Nous passons une journée avec eux aux chutes de Roberto Barios où Eva évoluera seule au milieu des bassins avec sa copine mexicaine. Il y a des personnes qui vous marquent davantage, et pour nous ils en font partie.

Cate22Nous passons finalement une semaine à Palenque et ses environs. C’est qu’il y a tellement à faire et à voir. Cate24Avant de partir, dernière baignade à la cascade de Misol Ha auprès de la puissante chute de 30m. Cate27

 

La veille du depart, les singes hurleurs sont venus nous saluer sur les branches au dessus du VR. Nous quittons en laissant derrière nous un lieu chargé de zénitude.

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Pierre qui roule…

Mexi1Ca y est, c’est le gros coup de mou. A San Juan Teotihuacan nous sommes restés 6 jours. Pas de plage ni de piscine, des balançoires rouillées pour les filles mais nous sommes à 2 pas du centre ville. Mexi13Au Trailer Park, nous rencontrons nos voisins allemands Hilu et Sigo qui ont 3 – 4 ans devant eux pour rejoindre Ushuaïa, et Dany un architecte américain qui part en quête d’un job au Panama. La communauté des voyageurs nous manque, alors nous en profitons pour les inviter à bord. Nous échangeons des bons plans, des idées de destinations. Mexi12Ce qui est amusant, c’est que personne ne sait où aller par la suite. Comme c’est la saison des pluies, Hilu et Sigo pensent retourner quelques mois aux Etats-Unis pour profiter du soleil, jusqu’à la réception d’un message d’un couple rencontré en Alaska qu’ils rejoindrons finalement au sud du Mexique. Dany devait poursuivre en direction du Panama mais l’annonce de la naissance de sa petite fille lui fait prendre la direction de Los Angeles. Quant à nous, nous laissons de côté les plans que l’on nous a donnés et qui nous obligent à remonter au Nord (pas le 59, le nord du Mexique) et prenons le chemin de Puebla, ville coloniale. C’est ça le voyage, la liberté, ne pas savoir de quoi demain sera fait.

Mexi11Teotihuacan, cité reine aux portes de Mexico, a été construite 200 ans avant JC. Le site archéologique contient certaines des plus grandes pyramides méso-américaines jamais construites en Amérique précolombienne (ça fait du bien de pomper de temps en temps sur le texte de quelqu’un d’autre). Mexi2Elles ont beau être hautes (les marches aussi), nous les gravissons avec nos pitchounettes. D’abord celle de la Lune puis celle du Soleil et enfin le magnifique temple de Quetzalcoatl. Mexi7Le long de la « calzada de los muertos » (la chaussée des morts) se trouvent des vendeurs de souvenirs en tout genre. Un peu plus loin, une vieille dame à part est assise près de son petit étal. Sophie y remarque des pierres noires, ce sont des obsidiennes. Mexi5Pour répondre enfin à la question de Séverine, l’obsidienne est un verre volcanique (gris, vert, rouge ou noire) provenant des coulées de lave acides épaisses, riches en silice de type rhyolite. La vitrification en masse est possible grâce au fort degré de polymérisation de la lave…bon ok, j’arrête de pomper. L’obsidienne est utilisée depuis des millénaires pour fabriquer outils, couteaux (entre autre à l’époque des Mayas pour les sacrifices), pointes de flèches,…(tiens, on revient à notre point de départ et notre rencontre avec Ron).

Mexi4L’obsession de l’obsidienne: Sophie veut sa grosse boule. A Teotihuacan existe la seule mine d’obsidienne dorée au monde, ou plutôt existait car la mine se tarit. Mexi6Mina, la propriétaire du Trailer Park nous conduit chez un tailleur de pierres mais ses boules sont trop petites (obsidiés, passez votre chemin). Par contre, il peut en tailler une et ce pour le lendemain. Résultat: 1,5kg.

Mexi3Le jour suivant, en route pour Cholula au sud de Puebla. C’est une ville pour les archi-croyants, il y a une église pour chaque jour de l’année. En y arrivant, nous faisons une prière pour trouver sans plan le seul RV park du coin. Personne ne connait ni la rue ni l’endroit. Mexi16Après 1 heure à errer, la providence montre son nez, elle se nomme Alma. Elle ne connaît pas l’adresse mais nous dit de l’attendre le temps qu’elle aille chercher sa voiture pour nous y conduire grâce à son gps. A l’arrivée, un rendez-vous est pris pour le lendemain afin qu’elle nous guide avec Manuel son mari dans les rues de Puebla. Mexi15Entre temps, nous grimpons sur un mont qui n’est autre qu’une pyramide avec en son sommet une église; c’est l’attraction principale de Cholula (hourra!!!). Le temps est gris, les filles sont malades, le pseudo camping est moche, la ville nous semble triste (bouh!!!). Coup de mou. Mexi22A Puebla, Manuel nous explique l’histoire de la cathédrale qui est la plus importante du pays, et finissons le tour de la ville en voiture car il pleut. Alors que je suis assis côté passager, j’ouvre la fenêtre pour prendre une photo. Alma me dit « non!!! ». Je dis: « hein?? ». Et là, la voiture qui passe sur notre droite roule dans une énorme flaque…Coup de mouille.

On veut reprendre le dessus, rien de tel que de changer d’air, direction Veracruz. Le RV park du guide est fermé définitivement. Mexi26Nous trouvons l’hôtel/camping « CocoAventura » où les chiens sont les bienvenus. Donc, pourquoi pas nous? Mexi25La plage, une piscine à bonne température, mais l’objectif c’est Veracruz le premier port du Mexique où Hernan Cortez débarqua avant de coloniser le pays. Et,….rien. Mexi21Pas de musiciens de rues ni de danseurs comme prévu, un zocalo (place principale) sans charme, une galère pour se garer avec le VR…coup de blues. Alors, nous retournons au milieu des chiens avec la ferme intention de trouver notre prochaine étape pour stimuler un nouvel élan. (pfffffff!!!)

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Mexico…Mexiïcôo!

Mex2Dès le passage de la frontière à Nuevo Progreso, ça sent l’aventure. Le changement de décor est radical. C’est l’anarchie dans les rues, les vendeurs nous accostent et les véhicules circulent comme bon leur semble. Nous prenons la route du sud à travers la région de Tamaulipas et nous arrêtons à La Pesca au Tropicana Resort. Une fois de plus nous sommes les seuls occupants sur un immense espace.

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Les propriétaires des lieux, Dario et Leticia, nous expliquent que plus personne ne passe par ici depuis qu’une guerre entre cartels de la drogue est declarée. Même si depuis 3 ans la police et l’armée ont intensifié leurs actions, les touristes ne sont pas revenus. Leticia et Dario sont une mine d’informations car ils ont voyagé et vécu dans de nombreux pays d’Amérique Centrale. De l’exploitation pétrolière au Honduras jusqu’à ce qu’un général de l’armée (l’associé principal) se fasse assassiner, à la recherche d’or dans les coins reculés du Panama, nous passons des heures à discuter. Pour leur retraite, ils ont voulu s’amuser en ouvrant le Resort. Un business juteux jusqu’à ce que la peur ne s’installe dans toute la région.

Mex1C’est à La Pesca que nous prenons notre premier plateau de fruits de mer sur la plage et que nous rencontrons notre premier médecin du voyage, Eva ayant une otite aiguë. Surprise, c’est gratuit! L’état paie pour nous les soins ainsi que les médicaments : “gracias!”.
Mex17Après reflexions, nous décidons de laisser la côte et de privilégier l’intérieur du pays, même si le Lonely Planet n’y consacre aucun chapitre dans son guide. A la frontière nous avons rencontré un type qui nous a conseillé la région de Ciudad Valles : “Vamos!”.

Mex7Les trajets sont longs car les routes sont mauvaises. Nous devons nous arrêter à Ciudad Mante où nous sommes interceptés et escortés par la police fédérale jusqu’à un hôtel où nous pouvons nous garer en sécurité. En prime, le numéro de téléphone de l’escadron : “con su servicio!”

Mex18A Ciudad Valles un bruit sous le véhicule nous inquiète. Comme par hasard, un garage Ford se présente à nous. Après avoir fait les malheureux, ils décident de nous prendre en charge de suite. Une plaque s’était dévissée et frottait contre l’axe. Nous en profitons pour faire une révision complète et changer tous les filtres. La facture est salée: 34 euros.

Mex6A l’extérieur de la ville se trouve El Banito Balneario, seul campement pour VR de la région. L’endroit semble fermé, les bâtiments sont délabrés mais un serveur endimanché se présente à nous pour nous ouvrir le passage: “Adelante!”. Avec ses piscines d’eau sulfureuse et son restau/bar bric-à-brac, l’endroit est finalement accueillant. El Banito a dû avoir son heure de gloire mais, comme beaucoup de bâtiments au Mexique, il semble avoir été figé 50 ans en arrière.

Mex4En y prenant un verre le soir, nous rencontrons René qui a passé 15 mois à Montpellier et Miguel qui nous dit que si sa femme n’était pas aussi chiante il nous emmènerait bien dans son avion pour survoler les chutes Tamul. A défaut, ils nous dressent un plan de la région avec les spots à ne pas manquer.
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Ainsi le lendemain nous nous rendons à “las cascadas de Micos” où, au milieu des échoppes aux senteurs de tacos et de poulet grillé, nous serons les seuls touristes étrangers. Les cascades se séparent et forment plusieurs bassins. Même Lise avec ses brassards goûtera à la nage dans les rapides (rapido).Mex10

 

 

A “Minas Viejas” le jour suivant, nous mettrons 4h aller/retour au lieu des 2h annoncées mais, la cascade vaut le détour.Mex12 Nous franchissons un pont “pré-colombien” afin de nous approcher au plus près des chutes pour une douche gratuite.Mex8

Au village de Xilitla, impossible de trouver une place pour se garer. Les rues sont étroites et certaines ressemblent à celles de San Francisco. Au bout d’un chemin, c’est l’impasse. Nous devons reculer sur près d’1 km et au moment de faire demi-tour, ça passe tout juste : “que pena!”. Nous trouvons finalement place à l’extérieur du “pueblo”. C’est jour de marché, ou alors c’est marché tous les jours… Mex16Comme c’est dimanche, nous assistons à la fin de la messe dans la vieille église coloniale. Sur la place, des musiciens entrainent les villageois dans une danse effrénée (baila). Nous faisons le plein en fruits, chorizo et produits locaux utilisés pour soigner les douleurs ou pour encenser lors de céremonies. Nous sommes au coeur du Mexique profond. Mex15Les rues pentues nous obligent à reprendre la route l’après-midi et trouver un autre endroit pour dormir.

Nous prenons le chemin des montagnes à une vitesse croisière de 35km/h. En fin de journée, pas le choix que de se poser sur le bord de la route face à un garage et une petite chapelle. Mex22

“Adios” les consignes de sécurité mais, rien ne peut nous arriver, nous campons face à la Vierge. Beaucoup de voitures s’arrêtent, nous regardent et font demi-tour. Sous un violent orage, nous dormirons d’un sommeil profond (vue matinale).

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Les paysages sont magnifiques, et les 8h de route (240km) pour atteindre San Juan Teotihuacan (à 40km de Mexico) passent très vite. Au Triler Park de San Juan nous découvrons 6 véhicules (suisse, allemand et belge) remisés pour quelques semaines voire plusieurs mois. Dans la nuit, un couple d’Allemands, de retour après 6 semaines passées chez eux, reprend possession de son camion militaire. Le contact est établi rapidement avec les représentants de ce peuple devenu si lointain: l’européen.

Avant de découvrir notre premier site Maya, nous dévorons une Pitzza avec du Catsup au Triler park. Traduction : pizza, ketchup, trailer (mobile home) park. Ici on écrit comme on parle; Mérico…Mériïcôoo!!!

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Border Line

T4Ou la crainte du passage de la frontière mexicaine. C’est que les Ricains nous ont mis la pression, surtout les douaniers rencontrés lors de contrôles après Big Bend. « Eh Boby, t’as entendu? Ils veulent aller au Mexique! », « Don’t go there, you’ll be a target! ». C’est là toute la complexité des Américains, prêts à aller combattre dans les montagnes afghanes mais refusant d’aller au Mexique car le pays est jugé trop dangereux.

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Aux USA il y a beaucoup d’incohérences et de contradictions. De nombreux Etats interdisent la consommation d’alcool en public mais tout le monde boit en cachant sa boisson dans un sac en papier. Ils sont puritains à outrance et pourtant nous avons vu bon nombre de cabines video X bordant les routes. Mais, ces Etats Unis que nous avons rechigné à visiter pendant longtemps, se sont révélés être loin des stéréotypes habituels. Les Américains sont accueillants, toujours souriants. Dites bonjour à quelqu’un dans la rue en France et vous verrez sa réaction. Ici, tout le monde se salue. Ils ont l’esprit plus ouvert que sur le vieux continent, travaille plus et profitent davantage de chaque petits moments.

End3L’américain moyen a certes une passion dévorante pour la « bouffe ». C’est le royaume du BBQ. Celui-ci peut être allumé 5 fois dans la journée et la viande est toujours à l’honneur. Cette sur-consommation crée de gros problèmes d’obésité et des handicaps moteur.

End4Chaque magasin met à disposition des fauteuils électriques à ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas marcher. Celà demande tout de même l’effort d’appuyer sur une poignée mais heureusement qu’il y a toujours un McDo pour reprendre des forces.

En tout cas, l’alimentation aura été notre problème majeur. Si l’on veut bien manger, cela coute une fortune. Il y a très peu de poissons et ceux qui sont proposés proviennent tous d’élevage. Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est une sardine, une marque a eu l’idée de s’appeler « Chicken of the sea ».

End1Certains doivent encore se demander s’il s’agit de croupions à l’intérieur de la boite.

Quant aux paysages, l’Amérique est magnifique. Notre meilleure route aura été le « Blue ridge parkway ». Nous avons d’ailleurs percé le secret de sa brume quotidienne (cf photo).

End5Dans les ‘Great Smoky Mountains » et « Big Bend » nous avons été au contact de la nature et avons constaté qu’ici les animaux ont moins peur de l’homme.

Une des différence majeure entre les US et la France, c’est le respect de l’uniforme et de la loi. Les règles sont plus strictes et la majorité de la population s’y plie et ce pour le bien de tous. Si vous jetez un papier, il peut vous en couter jusqu’à 5.000 dollars. Si vous conduisez comme un fou, les autres automobilistes ont pour devoir de contacter la police pour que vous soyez mis à l’amende. Cela s’appelle « l’ordre », chose que nous avons totalement perdu chez nous…

End6Nous passons nos derniers moment au Palm Gardens, un petit camping tranquille où nous avons été accueillis comme dans notre propre famille. Demain, nous franchissons la frontière et quittons l’ordre au profit de la corruption. Notre souhait est de passer le plus souvent possible entre les mailles du filet. C’est un comble de devoir craindre davantage la police que les truands.

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The Lone Star State – Part II

T2En nous enfonçant vers l’ouest avant de prendre la route du sud, nous nous posons à Balmorhea où se trouve une immense piscine d’eau de source (25°) où nous pouvons nager au milieu des tortues et des poissons chats.

T6 Grace à Eva et son contact facile, nous rencontrons Fiona, Alan et leurs 2 filles dans les montagnes de Fort Davis. Ils habitent Houston, nous disent que c’est une ville géniale et nous invitent à la redécouvrir un jour.

Marfa, où a été tourné la scène finale du film « Giant » avec James Dean, est surtout connue pour ses lumières fantômes. Rapportées pour la première fois en 1883, les énigmatiques « ghost lights » apparaissent la nuit près des montagnes qui bordent la ville. T7Attention, photo choc! Les scientifiques n’émettent que des hypothèses et aucune conclusion (gaz de marais, émanations phosphorescentes de minéraux, boules de lumière…???). Les personnes rassemblées lancent des « Oh my God! » à profusion. Nous frôlons l’hystérie collective. Les lumières sont jaunes, rouges ou blanches et certaines se déplacent très vite. Nos propres théories : il y a une autoroute au loin, les habitants de Marfa se mobilisent depuis plus de 100 ans pour berner les touristes ou alors de vrais fantômes protègent les territoires Apaches.

 

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BIG BEND, la pépite du Texas.

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Nous avons fait 2000km de détour pour découvrir ce parc national et ça en valait la peine. Déserts, montagnes et rivière le composent.

T29A Santa Elena canyon nous avons un problème de taille:  le Rio Grande nous coupe la route. En tant que parents responsables nous ne pouvons que faire demi-tour. Fiers d’avoir privilégié la sécurité de nos progénitures, nous sentons que nous passons à côté d’un site fabuleux et que la vieillesse nous gagne. Back to the canyon!

T30Nous traversons à pied le boueux Rio Grande avec Lise sur les épaules et Eva à bout de bras. On l’a dure pendant les 2heures de marche sous 40°, mais on se sent mieux.

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A Chisos Basin, au coeur de Big Bend, nous passons la nuit en altitude entourés de montagnes. Des cerfs blancs traversent le camp, des aigles planent au dessus de nos têtes et les vautours sont à l’affût. La nature à l’état brut. T12Sortis de nul part, un ours et son petit butent contre la table de nos voisins en plein petit dej’. Ils se regardent mais finalement les ours poursuivent leur chemin. Extraordinaire!

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A Boquillas Canyon ce seront des chevaux en liberté et dans le Rio Grande un poisson dans la boue en train de s’asphyxier. TUTUTUTU TUTU! S.O.S Sophie!! Un animal en danger, composer le 16 07. N’écoutant que son courage, elle prit à pleine main le « catfish » pour le sauver.

T28A Contrabendo, nous découvrons un village abandonné construit dans les années 80 pour les besoins d’un western. Finalement, 9 films y ont été tournés.

T15Dans des « hot springs », sur le bord de la rivière et face au Mexique, nous nous détendrons (enfin presque, merci les filles) avant de passer notre dernière nuit dans un « campground » de plus de 100 places, où nous serons les seuls. Mystère non pas de l’ouest mais de l’Amérique toute entière, davantage de personnes s’occupent des parcs qu’il n’y a de visiteurs. Les campements privés qui bordent les routes et autoroutes font quant à eux le plein. Tant mieux pour nous.

T19Langtry, la justice à l’est des Pecos. Il n’y a absolument rien là-bas à part le Saloon d’origine où le juge Roy Bean (Raymond Haricot en français) dispensait la loi fin 1800.

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A court d’essence, nous nous ravitaillons à l’unique pompe/bar/épicerie/salle de billard du « village ». L’accueil y est glacial. Tous doivent être des descendants du juge ou de ses acolytes, lesquels disaient : « On n’aime pas les étrangers! ».

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A Seminole Canyon state park, surprise car nous ne sommes pas les seuls; il y a déjà une tente. Avec un Ranger nous découvrons dans les cavités des pictogrammes datant de 3500 ans. Sur le sol, des restes d’habitat ressemblant à du torchis.

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Une puissance se dégage du site. La roche est encore noircie des feux d’il y a plusieurs milliers d’années. Les représentations, en bon état de conservation, relatent pour la plupart des élévations spirituelles et des cérémonies de type chamanique.

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Au Texas, les hommes sont à l’image des lieux, taillés dans le roc. Il faut à la fois être fort et fou pour vivre ici, du moins dans le désert.T23

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The Lone Star State – Part I

Tex1Le Texas est un Etat que nous devions juste traverser pour nous rendre au Mexique, ce sera celui où nous resterons le plus longtemps. Pourtant, tout avait mal commencé. Après La Louisiane nous n’avions qu’une envie, nous reposer au bord de l’eau. Nous prenons la route du Golf du Mexique vers le Sea Rim State Park. Tex2

 

 

Rien qu’en voyant les usines pétrochimiques et le pont à franchir nous aurions dû avoir un doute. A deux pas de l’arrivée nous avons dû fermer les vitres pour empêcher les nuées de moustiques de nous envahir. Sans produit efficace et sous les regards ahuris des autochtones, nous nous ferons dévorer. Une nuit suffira mais avant de partir nous voulons toucher l’eau. Erreur! La plage est couverte d’une couche épaisse indéfinissable (algues/humus/vase…???) où les moustiques se plaisent. Eva, fuyant les insectes en hurlant avec sa bouée, fait touriste du dimanche. Le moment le plus ridicule, le remplissage des bidons d’eau. Courant dans tous les sens pour limiter les piqûres, je passais par la petite trappe de la moustiquaire les bidons à Sophie qui, en se dépéchant, a refermé la porte sur ses doigts. La voyant hurler de douleur, je n’ai eu qu’un réflexe : faire un 360° pour voir combien de personnes nous regardaient… de trop! Quittant les lieux sans jamais vouloir y revenir, nous jetons un dernier coup d’oeil à la plage….une pelleteuse y ramasse les algues. Tex4

La nature nous a rejetés, nous nous rabattons sur une grande ville : Houston. A la recherche d’un guide sur les campings au Mexique, nous nous retrouvons comme par hasard dans le quartier riche (l’instinct de Sophie). Au Barnes & Noble, l’accueil pédant nous fait prendre conscience que personne ne doit jamais acheter ce genre d’ouvrage ici. Impossible de passer la nuit dans ce quartier ultra-sécurisé. Nous nous poserons dans le midtown où nous prendrons le tram pour aller au centre. Erreur!! Des buildings et des rues désertes, à l’exception des centaines de sans-abri alcoolisés et désabusés: un remake de “Thriller”. Des personnes insoupçonnables font la manche, les séquelles de la crise.

Tex6La ville nous a rejetés, direction le desert. Mais en chemin, nous nous arrêtons au State Park McKinney Falls. Trois jours de repos et de baignades dans les bassins des chutes d’eau où Eva se fera des copines américaines. Tex5Le parc est en bordure d’Austin où nous tentons à nouveau de trouver notre guide. Il sera finalement commandé et livré à San Antonio dans un book shop. Austin est une ville riche et agréable. Les restaurants branchés, les boutiques de jeunes créateurs et les galeries d’art y foisonnent. Nous visitons son Capitole et nous perdons volontairement dans les étages. Derrière une porte, la salle de conférence. Tex8Eva, gouverneur par interim, s’installe derrière le pupitre. Ca vous en Bush un coin? Un responsable arrive et nous demande ce que nous faisons. Dans un anglais parfait nous répondrons : “nothing”.

Fredericksburg, la fin de la Prohibition. Ville fondée par des colons allemands en 1845, Fredericksburg est un havre de paix. Le traité passé avec les Comanches est le seul connu à n’avoir jamais été rompu avec les Indiens. Tex11Dès notre arrivée un soir de pleine lune, nous nous y sentons bien. Les vieux bâtiments, les petits commerces, la végétation et l’atmosphère sont irrésistibles. Chez Texas Jack, je me transforme en Wyatt Earp et Sophie en serveuse de saloon. Mais le meilleur est à venir : les bars nous sont ouverts! Tex12En terrasse avec les filles nous pouvons enfin prendre non pas un verre mais la bouteille de blanc en écoutant jouer un groupe. Dans une brasserie typique allemande, nous verrons la finale de la coupe du monde. Pour la seule et unique fois nous supporterons l’équipe d’Allemagne.Tex9_modifié-1

Tex10Enchanted Rock, la montagne sacrée des Comanches. Elle fait partie de l’une des plus anciennes chaines répertoriées. Nous gravirons sont sommet, et ferons le tour par un côté où il n’y avait pas de chemin tracé. Un peu limite mais ça passe. “Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, essayez la routine, elle est mortelle”Paulo Coelho. Grace à Nathalie et Francis rencontrés au Lac Martin, nous avons l’occasion de découvrir ce site fabuleux.

Tex18C’est dans l’effort et face à un panorama digne de ce nom que nous avons pour la première fois du voyage un sentiment de plénitude.

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La Louisiane

23louisST FRANCISVILLE – C’est notre premier arrêt dans ce nouvel état. Deuxième ville la plus ancienne de Louisiane, elle a été construite sur un cimetière. Outre les rêve étranges de noires putréfiées en tenues 19ème, le passage par sa vieille église et son cimetière avec ses caveaux éventrés était d’un glauque absolu.!VOODOO!

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7louisLES PLANTATIONS – Vite, direction Vacherie et ses plantations de canne à sucre. A Oak Alley (la photo où nous ressemblons à une bonne famille américaine en vacances), la visite des lieux est présentée en costumes d’époque. On nous conte comme il était bon le temps de l’esclavage quand un brave nègre, sa femme et ses enfants te faisaient gagner de l’argent avant qu’ils ne décèdent de maladies ou d’épuisement. Qu’il était agréable de se faire ventiler par son personnel pendant le souper.

19louisA la plantation Créole Laura rachetée par des français, la rudesse et la cruauté de l’esclavage sont mis en avant. Au tarif actuel, un esclave pouvait être acheté jusqu’à 100.000€. Trouver femme à marier coute finalement moins cher…

16louisCoup de chaud dans le VR, près de 40°! Le frigo a du mal et nous perdons nos réserves. Chez les Cajuns nous finirons à jeun… Les Cajuns, les Créoles, les Acadiens…on s’y perd un peu. Les Cajuns sont essentiellement des descendants d’ Acadiens exilés de Nouvelle Ecosse en 1755. Les créoles sont nés en Amérique lors des périodes d’occupations française et espagnole et ont comme héritage culturel un mix européen, africain et amérindien. La majorité des Créoles de Louisiane se devaient de parler français et ce jusqu’à ce que le gouvernement américain leur retire le droit de l’enseigner à leurs enfants au début du XXème. Quant à tous les Acadiens et toutes les Acadiennes, ils ne font que chanter et danser sur le violon, nananana, nananana….

15louisNOLA – On nous avait annoncé un manque d’animation à la Nouvelle Orléans. Mise à part la fusillade le soir de notre arrivée où 9 personnes ont été touchées à 2 rues de notre stationnement, nous avons tout de meme trouvé sur Frenchmen St. des groups de jazz jouant dans la rue. Les bars (toujours interdits pour nous) y sont plus sympas que sur BourbonSt., la rue qui sent le vomit, la pisse et la pute.

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Au Johnny’s PoBoy nous goûterons le fameux Jambalaya, notre premier plat Cajun, et réaliserons que nous en avons déjà assez du “French Quarter”. Nous décidons de passer la nuit suivante dans “Garden District” où se trouvent d’anciennes maisons de plus de 5millions de dollars. Enfin chez soi ou presque car La Nouvelle Orléans ne nous stimule pas plus que ça. Nous la quittons sans regret.

12louisLES BAYOUS – A près de 80ans, Norbert Leblanc est un personage haut en couleurs. Nous avions de nombreuses fois entendu parler de lui et de son tour en bateau sur le Lac Martin près de Breaux Bridge. Ancien chasseur d’alligators et surtout passionné par son environnement, de grands magazines comme le National Geographic lui ont consacré des articles. 13louisLentement et avec le respect de la nature nous ferons le tour du lac en y découvrant un vieux cyprès de 1300 ans, des martins pêcheurs en pleine action, des alligators en digestion, des tortues en perdition et des libellules à profusion. La veille nous avions dormi au bord du lac, profitant du coucher de soleil et des alligators se rapprochant du bord. Les animaux sont définitivement moins dangereux que l’homme.(Alligator)3louis

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To Natchez from the Natchez

Nat1Nous avons rejoint à Tupelo, ville natale d’Elvis, le Natchez Trace Parkway, ancienne route à travers la forêt qui a contribuée à l’essor du sud-est des Etats Unis entre 1700 et 1800. Le panorama et la végétation changent constamment. Nous nous sommes arrêtés dans un marais de cyprès, véritable paysage de film fantastique. Un petit moment de calme dans un lieu paisible où pour une fois même les filles sont atones.

 

Nat3Etrangement personne ne s’y arrête. DANS NOS REVES LA DÉTENTE!!! Nous faisons le tour du marais au pas de course car les habitants des lieux ont vu arriver leur garde-manger. Saleté de moustiques.
La moiteur et la chaleur contribuent à cette sensation d’atmosphère pesante. Les sentiers ont vu traverser pionniers, aventuriers, esclaves, missionnaires, hors la loi et également militaires car ce fut un haut lieu de batailles lors de la guerre de secession.

Nat4En parcourant une partie du “trail”, nous avions l’impression qu’un confédéré allait sortir des sous-bois armé de son fusil à baïonnette.
Arrivés à Natchez, nous nous dirigeons vers le Mississippi car nous voulons absolument une vue pour dormir. Nous trouverons facilement notre place devant le Grand Hotel et au bord du fleuve.
Nat13En 1840, Natchez était la ville au monde qui comptait le plus de millionnaires par habitant et ce, grace aux plantations de coton et surtout à l’esclavage introduit au 18ème par les français.

Nat7Au “Under the Hill Saloon” nous rencontrons nos premiers frenchies du voyage. Avec Jean Pierre, Kathy, José et Margot nous passerons une super soirée qui a failli ne pas commencer. Les bars étant interdits aux moins de 21 ans, on nous a fait comprendre que nos filles n’avaient pas l’âge. Ah bon?!! Dégoutés de devoir quitter le pub où Marc Twain venait se pinter avant de s’écrouler dans une chambre à l’étage, nous sortons sous une pluie battante.

Nat12Et, comme dans un conte des Frères Grimm, nous rencontrons sous le porche un gentil petit lutin qui nous dit : “Stay here and have a beer inside!”. Nous sommes depuis passionnés par les lutins. John David, arborant moustache et barbe à la Marc Twain, est le maître des lieux. Nous le rencontrerons à nouveau dans la rue le lendemain, nous faisant un plan incomprehensible des bars incontournables de la Nouvelle Orléans. Merci John, j’aurais préféré en braille.

Nat5Nous avons adoré Natchez pour son architecture préservée et sa douceur de vivre. Si vous y passez un jour, n’oubliez pas de Tupelo avant de partir…

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