Retour vers le futur

back44 mois plus tôt – Nous quittions Montréal après avoir passé une nuit dans un hôtel 4 étoiles, preuve que le voyage est bien terminé. Accompagnés à l’aéroport à bord de notre Ford Windstar par Malo, breton de souche et québécois d’adoption, rencontré par hasard au Guatemala et qui a naturellement racheté notre véhicule. Quand back1l’Univers conspire… Avec nos 163kgs de bagages, Claude n’était pas de trop pour nous convoyer. Lise a eu ainsi la possibilité de dire au revoir à son parrain juste avant qu’il n’aborde lui aussi un grand tournant dans sa vie. Dans l’avion, nous sommes pris par un étrange sentiment. Alors qu’au début du voyage nous n’avions aucun plan de route, aucun parcours défini, c’est pourtant sur le retour, vers ce lieu que nous connaissons, que nous avons davantage l’impression de partir vers l’inconnu.

back27En décalage – Il n’y a pas que le changement d’horaire qui perturbe. A part le fait que certaines personnes se sont à peine rendu compte que nous étions absents, le plus étonnant a été les questions du type : « Ca s’est pas bien passé, hein ? Allez, dites le nous ! », ou back15encore les exclamations : « Bienvenue dans le monde réel ! ». Et nous qui pensions que notre voyage, que dis-je, notre vie, n’était pas qu’un rêve… Allez, rassurez-vous, ça a été extraordinaire. Et vous savez back38quoi ? Nous recommencerons. Quant au monde réel, à chacun le sien.

Flash back – Nous avions dans l’idée de parcourir des sites magnifiques et d’y rencontrer quelques personnes. Ce fut finalement un voyage de formidables rencontres agrémentées de beaux paysages. Nous avons souvent back46entendu : « Quelle chance vous avez ! » Ce n’est que la concrétisation d’une envie, celle de vivre en famille chaque petits instants, de profiter du moment présent et de toucher du doigt la liberté. Pour cela, nous avons vendu maison et voitures, quitté nos travails, abandonné cette pseudo sécurité qui finalement nous empêche souvent de nous réaliser et d’être libre.

Alors, pourquoi revenir ? – Premièrement, nous n’avons pas trouvé notre petit coin de paradis où nous serions restés quelques années. Et pourtant, back52nous avons hésité. Mais, en se posant les bonnes questions, nous ne l’avons juste pas senti à ce moment là. Rentrer, c’est en quelque sorte une solution de facilité. A tous ceux qui voyagent avec une famille plus nombreuse que la nôtre et surtout plus longtemps : back39chapeau bas ! Après 1 an et demi, nous étions tout simplement vidés. Peut-être que si Lise était plus âgée et Eva autonome à 120% avec le CNED, ça aurait été différent. En tout cas, nous n’imaginions pas poursuivre davantage car l’aventure a fait place à un besoin de stabilité.

Bilan – 47.000kms parcourus dont 38.000kms en VR. Aucune crevaison et seulement deux pannes minimes. SlideAvec 120 litres d’eau en réserve nous avons réussi à tenir au mieux 6 jours sans se ravitailler. Cela fait 5l d’eau par personne, alors que la consommation moyenne d’un français est de 200 litres par jour (500l pour un back54américain !). Notre sentiment de richesse était à son comble quand nous étions plein en eau, gaz, essence et vide en eaux usées.

Au niveau du budget, nous avons dépensé environ 3.000€ par mois dont 500€ en essence et près de 1.000€ en assurances/billets d’avion/autres transports/hôtels et …garde du chat. Question santé, à part back23une dose de chikungunya au Salvador, rien à signaler. Eva et Lise sont davantage tombées malades en retournant à l’école. De l’autonomie et de la débrouillardise pour nos filles, des centaines de souvenirs – des sommets enneigés aux plages désertes – des rencontres incroyables et des amis pour la vie. Le bilan est très positif, le compte en banque un peu moins…

Et maintenant – Après un retour difficile dû a un certain syndrome du voyageur, il est temps de se poser les bonnes questions : mettre le doigt sur ce qui nous attire et nous intéresse nous révèlera vraiment. Nous back55pensions qu’un lieu de vie plus agréable serait l’élément moteur de notre épanouissement. Mais, un peu comme dans « l’alchimiste », nous avions emmené notre trésor avec nous. Sophie est déjà sur les rails car, une semaine après notre retour, elle a repris une formation back31en mémoire cellulaire complétant ainsi ce qu’elle avait commencé. Quant à moi, je suis encore sur le quai à essayer d’analyser les projets avec lesquels je suis revenu sans savoir vraiment s’ils m’appartiennent. Pas facile de se connaître, de faire ce qui est bon pour nous et d’arriver jusqu’à l’accomplissement de soi. Comme back45disait Spinoza, le bonheur est de réaliser sa nature profonde. La voilà notre nouvelle aventure.

Par procuration – La route, c’est comme une drogue. Quand on y a gouté, impossible de ne pas prendre une dose de temps en temps. Installés dans notre fauteuil nous continuons de suivre les blogs de ceux qui sont back29encore en chemin. Mais, bien au chaud dans notre confort standard retrouvé, nous savons que le véritable luxe se trouve dans le voyage qui, avec cette liberté et les imprévus qu’il nous confère, nous permet de vivre pleinement chaque instant.

back40Happy 2016, et surtout…voyagez !

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Catégories: Canada | 24 Commentaires

En ligne droite

Last2Niagara – Un souvenir d’enfance me préparait à l’évidence que nous serions loin d’être seuls. Aux chutes, nous sommes tombés de haut car la surprise fut de se sentir davantage en Arabie Saoudite ou en Inde qu’au Canada. Niagara n’est qu’une vaste exploitation commerciale d’une belle œuvre de la nature gâchée par le béton qui l’entoure. Nous imaginons un instant, en fermant les yeux, être les premiers à découvrir les lieux. Un « nardinamouk » et une odeur de riz basmati nous remettent rapidement les pieds sur terre.

Last29Cours Forest – La pluie nous oblige, et nous ne demandons pas mieux, à foncer vers l’Est. Lise déclare ouvertement : « J’en ai marre de faire la route ». « Pas de problème chérie, il ne nous reste que 5.000 kms à parcourir ! ». En chemin, nous nous arrêtons dans un pauvre bled de l’état de New York. Après avoir demandé conseil, nous prenons une chambre dans un motel miteux tenu par une famille de Pakistanais. En sortant diner, un être indéfinissable fait irruption dans le « hall » en bavant et hurlant : « Where is the river ? » Après s’être fait jeter sans avoir de réponse à sa question (pas de rivière dans le coin de toute façon), Eva Last31nous demande : « C’était qui celui-là ? ». Il faut dire qu’au cours du voyage, son monde de fées s’est un peu effondré. Comme à mon habitude, loin de toute préoccupation, je m’enquiers auprès de Sophie afin de savoir si c’était bien du sang qu’il y avait sur le t-shirt du serial killer. Horrifiée, elle me rappelle à l’ordre en me disant de ne pas évoquer ce genre de chose devant Last14Eva perturbée par l’événement. En bonne mère, elle la rassure en lui disant que ce ne devait être que des traces d’excréments… Appelez le 3980 ! Pour me sauver, tapez 1. Pour Sophie, tapez 0.

Signe distinctif – La traversée des Etats-Unis touche à sa fin et, c’est avec regret que nous quittons ce pays aux habitants fiers de ce qu’ils sont. Hormis les drapeaux flottants sur les maisons, ce sont sur les voitures qu’ils se distinguent en arborant sur leurs plaques d’immatriculation : Silver Star, Vétéran ou Purple Heart. Nous avons même vu des autocollants « My son is a marine ». De l’autre côté de la frontière, au Nouveau Brunswick, on se distingue d’une autre façon. Une Canadienne a préféré préciser qu’elle était Last4amputée… En empruntant le même chemin qu’à l’aller, un pincement au cœur ou plutôt un petit sentiment de tristesse nous saisit.

Jacques à dit – … restez chez vous le jour de l’Acadie ! Le 15 août, presque tout le monde a compris le jeu à Moncton. Pauvre chanteur. Mais, le clou du spectacle est annoncé pour la fin de journée : le Tintamarre. Last5Sans surprise, nous prenons la fuite. Même tarif que 15 mois auparavant, nous nous rabattons sur un festin de homards.

La Nouvelle-Écosse – 1.500 kms de prévus en 5 jours. En route pour Peggy’s Cove, nous nous arrêtons sur un petit parking face à un panorama splendide qui se Last12trouve être le site du crash d’un vol de la Swissair. Le 2 septembre 1998, 229 passagers ont péri lors de l’écrasement d’un avion à 8 kilomètres des côtes. Un champion de tennis de l’époque, Marc Rosset, a été inspiré de reporter son retour en Suisse après l’US Open.

Last11Une lourde brume tombe rapidement et il en sera de même plusieurs fois par jour. Halifax qui nous faisait rêver, ne restera qu’une grande ville parmi d’autre. L’attrait principal de l’île est la côte et surtout le parc national de Cap Breton. De magnifiques paysages s’offrent à nous ainsi qu’une faune qui manquait à Last18notre tableau de chasse : enfin un « Moose » ! Plus haut qu’un cheval, l’élan impressionne. Sophie a eu la chance d’en voir un lors de sa « vision quest », mais pas moi et, je voulais le mien. Il a déboulé sur notre gauche, j’ai à peine eu le réflexe de freiner. Le percuter de plein fouet c’est risquer la décapitation.

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La terreur des chauffeurs routiers a évolué à côté de nous sur quelques dizaines de mètres. Des plages inattendues et une eau tempérée nous permettent de profiter une dernière fois de l’océan.

Last7Ron – Notre voyage avait réellement commencé avec lui. Son état d’esprit, sa vision des choses et sa façon de vivre nous ont marqués et inspirés. Il nous fallait le revoir et surtout dévaliser sa boutique. Les filles repartent chacune avec une griffe d’ours, symbole d’une force développée pendant notre périple. Last10Sophie, quant à elle, trouve son couteau en mâchoire d’ours et lame d’obsidienne. Elle parfait son équipement avec l’achat d’un sac en castor. Où aurait-elle mis le couteau sinon ?

Last23Terminus – Le 26 août nous sommes à Saint Alexis des Monts au Québec afin que Lise puisse souffler les bougies de son troisième anniversaire avec son parrain. Elle peut en même temps rayer de la liste des défis, celui d’avoir passé plus de la moitié de sa vie en voyage. Quant au notre, il est d’organiser les bagages Last25sans avoir trop d’excédents de poids ; ce qui paraît impossible avec nos 250 kg.

De Joyeux à Grincheux – C’est bien connu, un bon Français ne fait que grincher. Nous avons essayé de critiquer et de râler au maximum en écrivant cet article. Une peur d’être pris pour des touristes nous a saisis d’un coup alors que nous sommes aux portes du retour chez nous. Mais, n’ayez crainte, nous ferons en sorte d’être déçus par notre environnement, le temps, la politique et l’économie. Une mission qui semble être plutôt facile.

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Catégories: Canada | 5 Commentaires

First Nation

Fn3Le vent l’emportera – Le ciel s’obscurcit brusquement, la tornade se forme et les bourrasques nous emportent loin de Calgary qui nous a retenus près de 3 semaines. Nous faisons un stop à Waterton (Glacier Nal Park côté Canadien) et nous rendons vite compte qu’il nous sera de nouveau impossible de prendre la «Going to the Fn1Sun highway» (côté Américain) car un incendie ravage les lieux. Emportés par le vent, nous nous enfonçons vers l’est comme pour rattraper le temps.

Un vent de révolte – Ils ne sont Indiens que depuis 500 ans. Ce nom, donné par les blancs, regroupe ou plutôt efface les centaines de peuples du continent Fn15Américain. Alors qu’à leur arrivée ils ont été accueillis (partage du savoir faire en agriculture, chasse, remèdes médicaux, …), les envahisseurs européens n’ont pensé qu’à supprimer et à saisir les richesses des Amérindiens. Les traités de Fn8paix ont sans cesse été bafoués afin de s’emparer des bonnes terres ne laissant que celles peu exploitables.

Dans le sud du Montana, nous découvrons le site de la bataille de « Little Big Horn ». Les Américains la Fn6surnomme « Custer’s Last Stand » en l’honneur du Lieutenant-colonel Georges Armstrong Custer tombé face aux forces de Sitting Bull et de Crazy Horse le 25 juin 1876. Il est intéressant de constater que gloire est faite aux attaquants qui, bien qu’ayant perdu la bataille, sont Fn7considérés comme des héros. Cinq ans plus tard, un monument est érigé en l’honneur des soldats Américains et, ce n’est qu’en 2005 qu’un Mémorial est dédié aux Cheyennes et aux Sioux morts en défendant leur liberté.

Aucun manuel scolaire ne relate le génocide Indien (100 millions de victimes; 6 millions lors de la Shoah). Le colonel John Chivington déclare à ses troupes en 1864 qu’il ne faut pas épargner les enfants Indiens car « les lentes font des poux ». A « Wounded Knee » Fn17dans le Dakota du Sud, nous nous arrêtons sur le site du massacre du 29/12/1890. 120 hommes, 230 femmes et enfants de la tribu Lakota ont été exterminés alors qu’ils s’étaient rendus. Lors du désarmement, un coup de feu part accidentellement et crée la panique dans les Fn12rangs de l’armée. Les 4 mitraillettes Hotchkiss font feu de tout côtés tuant au passage des soldats Américains. Des corps de femmes et d’enfants ont été retrouvés à plusieurs kilomètres à la ronde, prouvant la justesse du terme « Massacre ». Non loin de là, au cœur des « Blacks Hills », les montagnes sacrées des Sioux, se dressent le célèbre Mont Rushmore où, de 1927 à 1941, furent taillés les visages de 4 présidents (Washington, Jefferson, Roosevelt et Lincoln) ; tout un symbole…

Fn48Au début du 20ème siècle, le gouvernement prend conscience de l’inégalité et accorde la citoyenneté aux Indiens en 1924… Dans les années 80, l’appellation « First Nation » se répand car le terme « Indiens » est jugé péjoratif. Mais, le mal est fait, la Nation est éteinte, les Amérindiens ne sont dans l’ensemble plus que l’ombre d’eux même.

Little house – Notre nouvelle maison est certes plus petite mais nous permet d’être encore plus souvent à l’air libre. A De Smet, dans le Dakota du Sud, c’est sur les terres de Fn36Charles Ingalls que nous trouvons un emplacement de choix pour planter la tente : notre «Little house on the prairie». Dans la vieille école, les filles se prennent pour Laura et Mary ; un petit avant goût de rentrée scolaire. A l’époque, la vie était rude mais les choix étaient beaucoup plus simples. A 16 ans, Fn23Laura commençait à enseigner et la plupart des jeunes de son âge savaient ce qu’ils allaient faire dans la vie. Après des études à rallonge et même passé 40 ans, je me pose encore la question ! Le soir, toute la famille se Fn24rassemblait autour de la table et discutait. La TV, les iphones et jeux vidéos ont modifié la donne. Nostalgie…  quoique après 16 mois de débits incessants d’Eva & Lise, nous bénissons le jour où nous récupérerons tout ces gadgets pour que, rien qu’à deux, nous puissions enfin communiquer.

Sur la route de Madison – Notre road trip ne ressemble pas à celui de Clint Eastwood et Meryl Streep mais plutôt à un passage du «Truman Show» avec Jim Fn37Carrey. Sur l’ I-90 (après Madison), chargée comme un week-end de grand chassé croisé, le moteur perd de sa puissance et nous tombons en panne. Cinq minutes après, une dépanneuse s’arrête pour nous porter secours. GO n°1 : « Bonjour, je viens vous aider mais, comme je ne Fn38trouve pas la panne, je vais vous remorquer à la sortie de l’autoroute et vais appeler une voiture pour venir vous chercher !». «Au fait, l’autoroute est saturée à cause des vacances ?». GO n°1 : « Des vacances ? Quelles vacances ??? ». «C’est parce qu’en France… euh, non rien ! ». GO n°2 : « Bonjour, je suis le gentil policier chargé de vous escorter. Je vais vous déposer devant un hôtel au bon rapport qualité/prix parce que le remorquage Fn40jusqu’à un garage va vous coûter entre 150$ et 200$!». GO °3 : « Bonjour, je suis Christina du Rodeway Inn, c’est 75$ la nuit. Vous êtes à pied ou en voiture ? ». « A pied, déposés par la police suite à une panne ». GO n°3 : « Et bien je vous fais la nuit à 55$ et je vais contacter un mécano de confiance ». Le père de Dave (GO n°4), vient chercher les clés, remorque la voiture Fn39jusqu’à son garage et nous la ramène une fois terminée. « C’est 195$ ! Ah, vous payez en liquide ! Ca fera 180$ ! ». Le temps de boire un bon coup au pub de l’hôtel avec des coupons de réduction, et nous reprenons la route, en ayant presque l’impression d’avoir gagné de l’argent à Beloit, charmante commune de bisounours du Wisconsin.

Fn41Chicago, Illinois – En prenant le meilleur de New York, de Washington et de Boston, on obtient Chicago. Cette ville est tout simplement magnifique. Nous nous posons dans un quartier élégant où se situe le Getaway Hostel, un backpacker’s de classe supérieure. Située sur les Fn51bords du lac Michigan et traversée par la rivière Chicago, toute la ville est une immense aire de jeux pour profiter de tous les sports nautiques. Les Fn42architectes au cours des siècles s’en sont donné à cœur joie. Aucune visite de musée n’est prévue, nous voulons juste parcourir un peu cette grande citée, la troisième des Etats-Unis. Au Millenium Park, nous Fn46assistons à un concert de musique classique avant que les filles ne se rafraichissent aux Crown Fountains, animées par des personnages sur écrans géants Fn50crachant de l’eau sur les enfants. C’est en ayant un peu les « Bulls » que nous quittons Chicago, ville mythique rendue si célèbre lors de la prohibition grâce à Al Capone.

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Catégories: USA | 3 Commentaires

Welcome to Calgary!

Alb4Evan & Kerri – Le temps d’une gestation et nous retrouvons nos compagnons de route du Yukatan. Nous garons le VR devant leur condo sur un emplacement de 2h maxi et y restons 5 jours. Leurs clés en poche, nous pouvons commencer à organiser chez eux le rangement du véhicule et surtout à faire Alb18l’inventaire de tout ce que l’on a amassé. Le constat est vite fait : si nous vendons le VR il faudra acheter 2 voitures et une remorque. La protection des choses fragiles dans les cartons amplifie davantage le volume à transporter. Mais, à chaque problème il y a une solution et celle-ci vient d’Evan. Avec sa boîte, il bénéficie de 70% de réduction chez Fed-Ex (intra-Canada). L’option d’envoyer le superflu simplifie tout. Ceux que nous pouvons ramener en France part chez Claude et Sylvain à Montréal, le reste qui ne peut passer la douane (une tête de taureau, un bout de « Joshua Tree » de 25kg, des graines,…) part chez Damien à Moncton.

Alb32Calgary – La tête dans le guidon nous avons à peine le temps de découvrir la ville. Le 1er juillet c’est Canada Day. Un Canada Dry à la Alb27main (car personne n’arpente les rue sans sa boisson) nous allons à la rencontre des natifs Canadiens : les Indiens Cree. Prières sous un tepee et Sun Dances, le tout animé par un semblant de sosie d’Elvis ; superbe. Mais, à cette période de l’année, l’attraction principale est Alb24le fameux « Stampede ». Une semaine de fête des cow-boys avec au programme bull riding, rodéos, courses de chuck wagon, et une immense fête foraine qui vous pompent de tout ce que vous avez en poche. Comme il est impossible d’avoir des places pour les attractions intéressantes comme le rodéo, nous préférons quitter le centre ville pour nous réfugier chez Gail, la maman de Kerri. Eva est la seule à être allée à la grande fête, profitant du départ des voisins d’à côté.

Alb11Don & Gail – Au cœur d’un quartier résidentiel au nord de Calgary nous récupérons les clés de notre deuxième pied-à-terre. Le grand nettoyage du VR peut commencer : le premier shampouinage de moquette de notre voyage, et certainement le premier lavage des Alb1revêtements de banquettes depuis la sortie d’usine du camping car. Don sent que nos forces déclinent et décide de nous emmener dans son bar favori. Habillé Alb19en cow-boy, il me

 

 

 

 

prête une chemise adéquate ainsi qu’une étoile de shérif. Mais, le problème n’est pas là ; j’ai juste un peu de mal à avaler 2 pintes de Guinness à 10h du mat’. Le véritable repos sera dans leur « ranch » au nord de Calgary. Au bord de la rivière et sans âme qui vive à plusieurs kilomètres à la ronde, nous redécouvrons le silence. Tours en pick-up, parties de billard, tir au pistolet sur des canettes, feu de camp : la vraie vie de « farmer ».

Alb14Vision Quest – Inscrite dans toute tradition chamanique, la « Quête de Vision » est un rite d’initiation ou de passage pour rentrer en contact avec son destin et le monde spirituel. Sous les conseils de Kerri, Sophie se lance le défi : cinq jours dans la forêt dont trois sans boire ni manger avec seulement un sac de couchage Alb2pour dormir à la belle étoile, seule, face à elle-même. La démarche de la Quête est de prendre du recul par rapport à la famille et à la société qui nous Alb28conditionnent.

 

 

Un homme ou une femme médecine dirige la cérémonie du Cercle qui se déroule autour d’un feu sacré et d’un sweet lodge (hutte de sudation). Lorsque nous ne sommes plus dans notre confort, la perception est plus ouverte, lucide, car tout nos sens sont en éveils. Vision ou hallucination ? La réponse s’impose d’elle-même à la personne qui le vit. Comme au « Fight Club », ce qui s’est passé dans le Cercle reste dans le Cercle (www.kaheeyumountaininstitute.com).

Cession & Concessions – Il y a quelques mois nous posions une annonce sur VoyageForum.com en vue de la vente du camping car. Catherine et Stéphane ont été les premiers à répondre. Alb15Achevant notre voyage à la fin de l’été 2015, nous voulions le céder idéalement à Montréal à cette période. La logique a voulu que nous nous en séparions en juillet au début des vacances françaises. Nous nous mettons d’accord pour nous retrouver à Calgary le jour de la fête nationale.fr. Mais, ce qui fut si simple dans l’est se trouve être compliqué dans l’ouest. Sans preuve de domiciliation ni de permis de conduire local, il leur est Alb29impossible de trouver une assurance en Alberta, laquelle est impérative pour pouvoir immatriculer le VR à leur nom. Le casse-tête commence et ce à 15 jours de leur arrivée. Sans solution, la vente ne peut se faire. L’importation aux Etats-Unis est écartée (la procédure est trop longue), de même que l’immatriculation dans les provinces voisines qui ont les mêmes contraintes. La seule solution est de l’enregistrer au Québec. Leur problème devient le nôtre puisque nous devons acheter une voiture pour terminer notre parcours. Nous trouvons sur Calgary un mini-van Québécois qui a du mal à se vendre du fait de sa provenance.

Alb26A l’arrivée de Catherine, Stéphane, Anna & Alice le 14 juillet, je récupère leurs procuration/passeport/permis de conduire et prends un avion pour Montréal (arrivée 23h50). Le lendemain, Claude me récupère pour aller à la Saaq enregistrer la vente du VR et l’achat de la voiture. Sauf qu’ils m’affirment que l’acquéreur doit être présent physiquement car aucun dossier n’est ouvert à son nom. En gros, je suis venu pour rien ! Le discours Alb31étant identique partout, je me demande s’il ne faut pas trouver quelqu’un qui ressemble à Stéphane et se fasse passer pour lui. On nous conseille d’aller au « bureau gouvernemental » qui pourra peut-être nous aider davantage. A l’accueil, même discours ! Mais, on m’accorde tout de même un rdv et ce à 3h de mon vol retour. Alb36Tout sourire aux lèvres et distribuant de bon cœur quelques flatteries, je trouve enfin une personne compétente qui me règle mon affaire en moins de deux. De retour à Calgary, Pawel (qui nous a vendu la voiture) vient me chercher à l’aéroport. Je lui rends son passeport et pars avec le mini-van rejoindre Sophie et les filles en stand-by sur un parking depuis la veille (arrivée 23h40).

Adieux VR – 16 juillet 2015, jour des 42 ans de Sophie, nous accueillons sur un parking Walmart (certes, il y a plus glamour), les acquéreurs de notre maison. Verde5Cela peut paraître bête pour certains mais il était important pour nous d’avoir un bon feeling avec nos successeurs. Nous sommes heureux que ce soit une famille telle que la leur. Après quelques heures passées à voir en détail le fonctionnement, nous les quittons à bord de notre voiture pleine à craquer jetant un dernier coup d’œil dans le rétro à notre fidèle compagnon …un gros pincement au cœur.

Alb37Family time – Gail, Kerri, Evan & Don ont toujours été là au bon moment. Du Mexique au Canada en passant par le Costa Rica, ils ont fait partie intégrante de notre voyage. Sans leur aide précieuse, nous ne l’aurions pas apprécié de la même façon. A tous les 4, un immense MERCI pour tout ce que vous avez partagé avec nous. See you soon in France!

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Catégories: Canada | 4 Commentaires

Alberta 1 – British Columbia 0

BC2Okanagan Valley – Les vignes, les fruits, le vin, les lacs, les montagnes et le climat le plus agréable du Canada : voilà comment on nous a vendu l’Okanagan. Après avoir laissé Elyse et Mickaël reprendre la route en auto-stop, nous partons vers cette merveilleuse vallée. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le premier contact avec les locaux est plutôt brutal. Bras d’honneur BC50doublés d’un majeur tendu, queues de poisson et freinages brutaux nous confirment que nous sommes au pays des cowboys au sang chaud. Rouler à la vitesse autorisée est tout simplement inacceptable pour eux. Peu de sourires et encore moins de « bonjour ! », des interdictions de stationner partout, la British Columbia est décevante au premier abord. Nous avons envie de crier (au grand bonheur de Sylvain) : « Vive le Québec libre ! »

BC4Les villes de la vallée de l’Okanagan sont peuplées de riches exploitants, de riches retraités et de pauvres clochards. Nous évitons Kelowna et Penticton au profit de Summerland, où nous trouvons une plage de sable fin pour nous poser quelques jours. BC5Seuls sur le sable, les yeux dans l’eau… seulement les yeux car la baignade est déconseillée à cause de la présence d’une bactérie ! De toute façon, l’eau est froide, et il faut certainement être né ici pour trouver qu’elle est à bonne température. Les aires de jeux, le BBQ sur la plage et un bon livre nous donnent presque l’impression d’être… en vacances. BC49Car, autant mettre les choses au point tout de suite pour ceux qui en doutent encore, le voyage n’est pas de tout repos. Nous laissons de côté « la route des larmes » où près de 3.000 indiennes ont disparues ces dernières décennies en faisant de l’auto-stop.

Les Rocky Mountains – Nous passons en Alberta et arrivons à Jasper, ville principale du parc national portant le même nom. Comme d’habitude, nous sommes les seuls à nous garer dans la rue. BC10Entouré de montagnes BC19enneigées, le cadre de vie est plutôt agréable pour les élans et les wapitis qui se baladent en pleine rue. Nous y passons cinq jours, profitant des lacs alentours, ainsi que d’une cérémonie consacrée aux natifs, pour la plupart issus de la tribu des Cree. Après que chacun de nous ait essayé de planter BC14une hache dans une cible, évitant de justesse de scalper « visages pales » et « peaux rouges » des environs, nous retournons à la « laundry » du coin (notre accès internet) où Eva BC34s’est auto-embauchée, donnant ainsi un coup de main au gérant. Mais, cette activité étant loin d’être rentable, elle s’en est trouvée une autre : ouvrir la porte des centres d’information touristique en disant « Welcome to the Visitor Center ». Quelques $$ récoltés suffisent à son bonheur.

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La promenade des glaciers – Répertoriée comme faisant partie des plus belles routes au monde, relie Jasper à Banff. Des canyons, des chutes d’eau, des lacs d’un bleu puissant, des rivières d’un bleu glacé… BC41Nous ne savons plus où donner de la tête. Même si les mini-treks sont accessibles, les filles commencent à donner des signes de fatigue. Après 14 mois de voyage, cela se comprend. Depuis quelques temps, nous prenons l’habitude de les laisser dans le VR, avec pour consigne de n’ouvrir à personne et BC30surtout pas à celui qui dirait : « Maddy, c’est moi, j’ai des caramels mous ! ». Nous pouvons ainsi profiter à deux de « Chainon Parker » au panorama grandiose. A « Athabasca Glacier », nous rencontrons Sylvaine et Thomas, qui voyagent en vélo pour un an avec leurs enfants Elsa et Théo. Nous nous retrouvons BC40à Rampart Creek pour passer la soirée ensemble. Finalement, en les voyant grimper des côtes abominables, nous nous sentons moins fatigués. Sitôt rencontrés, sitôt quittés ; c’est la dure loi du voyage. Eva et Lise apprennent à faire face régulièrement à la séparation. Tant mieux, car en rentrant elles ne seront pas surprises quand nous les abandonneront pour prendre du temps pour nous !

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Lake Moraine 1 Lake Louise 0 – Partout, ils sont partout ! Des millions de Chinois sillonnent les routes Américaines, des milliards sillonnent le monde. A la fin, c’est un peu agaçant mais, force est de constater que BC45sans eux, l’économie touristique mondiale se porterait au plus mal. Au Lake Louise, à part la horde de guerriers Xian de l’Empereur Qin Shi, un immonde hôtel se dresse face à un paysage qui aurait pu être époustouflant si pareille aberration n’avait pas été édifiée. Le Lake Moraine, moins réputé, a davantage préservé sa beauté.

BC23Chaud devant – Plutôt que de s’arrêter à la ville de Banff, nous poussons sur Canmore et sortons des parcs. Au Visitor Center, une déflagration ébranle le véhicule. Nous avons l’impression que quelque chose nous a percuté. En sortant du VR nous constatons qu’un champignon de fumée se forme à une centaine BC1de mètres de nous. Un hélico est rapidement sur le site : une maison a explosé. Désolé, l’histoire s’arrête là. Aucun mort, aucune revendication d’Al-Quaïda, rien pour combler davantage cet article qui semble être l’un des plus creux et qui nous a pris un mois à rédiger. BC36Nous sommes à deux doigts d’écrire le suivant dans lequel vous aurez la surprise de constater que notre rythme de voyage va bientôt changer.

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Yellowstone

Yello1Vétérans – Nous arrivons à Salt Lake City avec l’objectif d’y faire la vidange et les premières vérifications du VR en vue de sa cession. Mais c’est peine perdue car, le week-end de Memorial Day, tout est fermé. Devant chaque maison les couleurs flottent au vent et à l’arrière des voitures sont inscrits fièrement les noms Iraq ou Yello2Afghanistan. Les véritables vétérans se font discrets et seuls les appelés d’un jour s’affichent en héros de la nation. La rencontre de Sophie avec Andrea Bernstein, chamane de profession, est le seul véritable intérêt de cet arrêt.

Yello8Grand Téton – J’en connais certains qui viennent d’abandonner la lecture, recherchant activement une photo en rapport avec le titre. Let down guys, c’est le nom d’un parc national composé de forêts, de montagnes enneigées et de lacs. C’est une véritable Yello4bouffée d’oxygène que de revoir la verdure et nous nous rendons compte que c’est ce qui nous manquait. Sur un sentier de randonnée près de « Gros Ventre » (pas de photo non plus…), nous voyons arriver face à nous un renard cendré. Sans temps d’arrêt ni de franc détour, il poursuit son chemin passant à 2 mètres de nous. Avec un soleil déclinant sous les arbres denses, nous nous sommes presque demandé si nous n’avions pas rêvés.

Yello16Yellowstone – Il vaut à lui seul le titre de cet article. Le nom que porte notre VR est certainement le parc le plus célèbre des Etats-Unis. Cet immense volcan inquiète certains scientifiques lesquels pensent qu’il donne des Yello19signes de réveil. Il y a à peine un mois, un tremblement de terre a secoué le secteur et a été ressenti au-delà de Salt Lake. L’activité sismique reprend, les déformations du sol s’accentuent et les estimations de la chambre magmatique ne cessent de croître. La réserve de magma pourrait, selon les vulcanologues, remplir dix fois le Grand Canyon. Une éruption à Yellowstone serait une catastrophe Yello26majeure inconnue du monde moderne. Elle détruirait tout sur un rayon de plusieurs centaines de kilomètres. Les Etats-Unis et le Canada seraient recouverts de plusieurs centimètres de cendres qui détruiraient toute végétation jusqu’à 1.600kms du Yello14cratère. 2/3 des Etats-Unis et 1/3 du Canada deviendraient inhabitables. Les émanations toxiques du volcan rendraient l’air irrespirable. Du dioxyde de soufre serait libéré en grande quantité, ce qui entraînerait un refroidissement du climat planétaire pendant au moins une décennie et une altération de la couche d’ozone. Alors, keep cool avec le réchauffement climatique !

Yello22Des geysers, des bassins multicolores, des concrétions calcaires mais surtout une faune incroyable. Nous évoluons au milieu de bisons, d’élans, d’ours noirs, de Yello6renards, de grizzlis, de serpents, de cerfs, de loutres et j’en oublie. Ce parc est tellement complet que nous y voyons également une race si peu présente aux U.S, celle des auto-stoppeurs. Deux étudiants français montent à bord, cela faisait longtemps. Elyse et Mickaël Yello27ont le même itinéraire que nous et c’est jusqu’à la frontière Canadienne qu’ils nous accompagnent. De la tente ils sont vite passés au confort intérieur du véhicule où Mickaël met un point d’honneur à apprendre à Eva le jeu du « Trou du cul ». Elyse quant à elle lui dispense Yello24quelques rudiments de Ukulélé. Sans étonnement, elle maitrise rapidement quelques accords.

Yello33Glacier – C’est notre dernier parc national avant le Canada. A l’entrée Est, nous constatons que la route est fermée pour cause de construction. Une seule partie de la « Going to the sun highway » n’est accessible que par l’Ouest. Nous rebroussons chemin et contournons le parc. Après nous être arrêtés sur le bord de la route pour Yello34contempler notre premier troupeau de chèvres des montagnes, nous tombons en panne. Impossible de redémarrer. Ayant fait MSG (Mécanicien Sans Garage), je détecte tout de suite que le problème vient de sous le capot. A 60kms du premier dépanneur, ça craint ! On se dit : « Mais où sont-ils tout ces Américains spécialistes de la mécanique ? ». Et là, deux hommes des bois à Yello40bord d’un pick-up s’arrêtent. Ils constatent que les cosses de batteries sont desserrées et qu’une fixation est à changer. Après un coup de recharge, nous reprenons la route. J’aurais pu trouver tout seul mais ils ne m’ont Yello5même pas laissé le temps… Glacier et ses environs nous donnent l’impression d’être déjà au pays de l’érable. Nous y croyons à peine mais, c’est bien une réalité : notre boucle est bientôt achevée.

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Wild Wild West – Part II

W2W9A l’ouest, rien de nouveau – Nous enchainons les parcs nationaux (Mesa Verde, Canyonlands, Arches,…) et troquons notre tenu de voyageur contre celle de touriste. Le rythme s’accélère, l’énergie diminue. W2W3Ce n’est qu’une succession de beaux paysages mais qui au final ont tendance à tous se ressembler. A « Arches National Park », il y a la queue comme à l’entrée de Disneyland et sur les « trails » c’est l’autoroute, alors que nous ne sommes qu’en mai. Aux portes de « Mesa Verde NP » nous avons droit à la neige ce qui nous fait reporter au lendemain sa visite. W2W1Mais, nous ne perdons pas de temps et filons vers Durango la ville suivante. Sous un grand ciel bleu et entourés de montagnes enneigées, nous en faisons un tour rapide. Oh! un musée !!! Oh, Une boulangerie française !!! Oh, une boutique de souvenirs !!! Qu’est-ce qui nous arrive? C’est sous un orage que nous repassons de l’autre côté de la montagne où la neige nous attend.

Le touriste – Il est toujours pressé et n’a pas le temps de parler, surtout pour dire bonjour. La technique du Français est imparable : il baisse les yeux. Depuis un mois, nous avalons les kilomètres (+de 1.300kms par semaine) et les rencontres sont quasi nulles.W2W15

Le programme du touriste est établi à l’avance et il y a rarement de la place pour l’imprévu. Le parcours de l’ouest des Etats-Unis nous a été tracé à plusieurs reprises par tout ceux qui l’avaient déjà fait. Si nous W2W16l’avions organisé nous même il aurait été certainement identique, mais ce n’est pas la même chose.

Le touriste est le roi du selfie et de la photo ridicule. On le voit régulièrement en train de sauter ou de se casser la hanche en 2 au milieu d’un paysage de folie. Mais il est agile car rares sont ceux qui tombent dans le ravin.

W2W37En cas de temps gris, de pluie ou de tempête, sa journée voire son séjour sont gâchés, alors que tout le monde sait qu’il ne peut y avoir de photo réussie sans nuage.

Le touriste se prend parfois pour un voyageur. Il part à l’aventure mais oublie de se renseigner. Cela nous vaut 5h de route sur une piste à 20km/h de moyenne. W2W13A l’arrivée (3PM) on se rend compte qu’il y a un treck de 6h à travers un canyon à fort dénivelé… Lise était partante mais nous avons réussi à la raisonner.

Quand il est fatigué, le touriste se rabat sur la bouffe. A Capitol Reff National Park, nous sommes à peine sorti du véhicule sauf à « Gifford Farm House ». Dans cette épicerie à l’ancienne, nous avons gouté tous les produits locaux en restant bien au chaud.

W2W4Malgré une consommation touristique effrénée, il arrive tout de même à s’extasier devant les Pétroglyphes gravés dans la roche il y a près de 2.000 ans. Cet héritage, sorte d’écriture primaire retraçant l’histoire et la vie quotidienne des indiens, a été malheureusement de nombreuses fois souillé par des crétins qui y ont W2W39gravé leurs noms. En y regardant bien, on peut voir sur l’image ci-dessus que certaines inscriptions ne sont pas d’origine.

The Hole-in-the-Rock Expedition – A Escalante, aux portes de Bryce Canyon, nous nous arrêtons à l’ « Heritage Center » consacré à l’histoire des Mormons de l’Utah. Après s’être W2W17établis dans la vallée de Salt Lake en 1847, l’Eglise de Jésus Christ des Saints du Dernier Jour (eh oui, ça existe) décide d’étendre ses colonies au nord de la San Juan River. L’objectif, est d’établir la loi, l’ordre et la foi dans les territoires Indiens. Les seules routes possibles contournent les canyons et sont jugées trop longues. Les chefs de l’Eglise décident d’en tracer une plus directe. A l’automne 1879, un W2W18convoi de 250 personnes (hommes, femmes et enfants), part pour 6 semaines de traversée ; elle durera 6 mois. Sur 200 miles au milieu de terres hostiles, ils aménagent une route improbable surtout lorsqu’ils arrivent en plein hiver à aux abords de Glen Canyon où se situe aujourd’hui Escalante. La traversée de la rivière Colorado ne peut se faire qu’à un endroit nommé Hole-in-the-rock : une profonde crevasse qui descend à pic. W2W19Même à pied ça fout les jetons. Après avoir élargi certains passages à l’aide de dynamite, les 40 chariots descendent la piste gelée (pentes à 45%) le 26 janvier 1880. Tous s’en sont sortis sans accident grave. Au bout du chemin, l’actuelle ville de Bluff qui est fondée en avril de la même année. Et tout ça c’est grâce à Jésus Christ des Saints du… enfin bref. Un immense merci à Jerry ROUNDY qui nous a accueilli à l’Heritage Center et dont le Grand-père, pionnier Mormon, portait un prénom familier : Napoléon Bonaparte.

A refaire – …nous le referions différemment. Trop de parcs tuent les parcs. Le manque de temps et un programme trop chargé nous ont épuisés. Nous avons adoré Bryce, Dead Horse Point et Monument Valley W2W29mais cela ne veut pas dire que les autres étaient moins bien. L’état d’esprit, l’humeur et la condition physique sont autant de facteurs qui nous permettent d’apprécier ou de passer à côté de certains moments. Il est temps de retrouver notre rythme et notre vie de voyage.

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Catégories: USA | 2 Commentaires

Wild Wild West – Part I

WWW1Historique route 66 – Construite en 1926 pour relier Los Angeles et Chicago, nous préférons l’emprunter plutôt que l’Interstate. Peu fréquentée, nous nous y arrêtons au crépuscule pour y dormir face à une entrée de Ranch. Traversant 3 fuseaux horaires ainsi que lesWWW3 Etats Unis sur plus de 3.600kms, les Américains la surnomment « Main Street USA ». Délaissée au profit des autoroutes qui s’y superposent régulièrement, la route est déclassée en 1985. Mais grâce à des passionnés et pour relancer le tourisme, la « Mother road » selon Steinbeck, est de nouveau fléchée sous l’appellation « Historic Route 66 ».

WWW9Le Grand Canyon – L’obstacle infranchissable pour les pionniers n’est plus qu’une rigolade pour les hélicoptères et les avions qui le survolent quotidiennement. Cinq millions de visiteurs par an, des navettes de bus pour transporter de point de vue en point de vue la horde sauvage, sa visite n’a plus rien d’une aventure. DCIM100GOPRODes trecks permettent de profiter davantage du site loin de l’affluence et, c’est dans l’optique de les faire que nous reviendrons un jour…sans les filles. Peuplé depuis 12.000 ans et traversé par la rivière Colorado, l’une des principales destinations touristiques du pays demeure incontournable.

Sedona – Dans les pas de John Wayne et de Gary Cooper, nous faisons un stop dans cette ville d’adeptes du « New Age » et de riches retraités. Nous y achetons WWW16un nouvel objectif pour notre Nikon, l’appareil étant tombé au Grand Canyon: 550$ !!! Pendant ce temps, WWW12Eva nous fausse compagnie et entre dans une bijouterie assez chic. Face à son audace et à son assurance, la vendeuse fond et lui cède un collier pour …5$, somme totale qu’elle avait dans son porte monnaie. Elle a son cadeau de fête des mères. Comme nous avions reçu l’ordre de ne pas y pénétrer, c’est de la porte de la bijouterie que nous voyons la vendeuse se lever et nous féliciter, émue, la main sur le cœur. On aurait dû l’envoyer acheter l’objectif !!!

WWW14Au milieu des montagnes rouges qui entourent Sedona se trouvent 4 Vortex, grandes cheminées d’énergie provenant de la Terre. La roche vrille et sa formation en WWW33spirale suit le mouvement du fluide tourbillonnant. Les arbres poussent en subissant la même influence et twistent eux aussi. Nous grimpons Bell Rock, le plus puissant des 4, sensé renforcer en chacun les côtés féminin et masculin ainsi que l’équilibre. Heureusement que nous n’avons pas fait Cathedral Rock dédié uniquement au féminin, j’aurais certainement twisté la marche paré d’une robe façon sixties.

WWW20Petrified forest – Il y a 225 millions d’années, l’Arizona se trouvait à la place du Panama sous un climat tropical. Suite aux tempêtes, des arbres ont été déracinés et recouverts par la boue, le sable et la cendre volcanique contenant beaucoup de silice. WWW22Sans air ni oxygène, les arbres ont cessés de se décomposer. La silice des cendres s’est peu à peu incorporée pour former des blocs de pierre. Les mouvements de terrain et l’érosion les ont fait remonter à la surface en plein désert. L’endroit est étrange, pas vraiment inhospitalier mais pas accueillant non plus. Les filles deviennent « Juniors Rangers » mais nous les arrachons de ce parc de peur qu’elles ne deviennent dépressives ! Même si nous ne sommes jamais seuls, un immense sentiment de solitude règne dans cet endroit ainsi que dans une bonne partie de l’Ouest.

WWW2Les Hopis – La plus ancienne tribu indienne et la plus spirituelle nous a laissé un peu sur notre faim. En fait, presque tous les indiens rencontrés jusqu’à présent se sont montrés fermés voire peu accueillants. L’histoire leur donne peut être raison. L’exception à la règle est la rencontre avec Janice et son mari à la « Second Mesa ». www34Elle nous explique le symbolisme des poupées Kachina, les différentes plantes comme la « Hongapir » un remède découvert par les ours et les différents encens naturels servant lors des cérémonies. Nous n’avons pas d’image des Hopis ni de leurs villages car nous avons respecté leurs règles : pas de photo, d’enregistrement ni de dessin. Don’t worry, be Hopi !

WWW27Le nouveau western – Rendu populaire par le film « La chevauchée fantastique » de John Ford et situé au milieu de la réserve Navajo, Monument Valley nous a ébloui. Pourtant, le soleil n’est pas au rendez-vous et l’entrée payante ne nous permet d’accéder qu’au parking car les VR sont interdits sur les pistes. Des WWW24tours en jeep sont organisés mais le tarif est démesuré : 75$/personne. Alors que nous nous apprêtons à partir, nous rencontrons Sophie et Christian en vacances dans l’Ouest, lesquels nous invitent à les accompagner dans leur voiture. Du regret nous sommes passés à la contemplation. Ces paysages sont si familiers et nous rappellent les mardis soir de notre enfance où l’on découvrait, grâce à Eddy Mitchell, les bons westerns diffusés lors de « La dernière séance ». Nous y passons la journée complète. Une chevauchée fantastique qui sans nos Parisiens ne serait restée qu’une grande illusion.

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Catégories: USA | 9 Commentaires

God bless America

Cal53Adios… – …les « topes » (méchants ralentisseurs d’Amérique centrale), les routes étroites et défoncées, les plats diarrhéiques et épicés : nous sommes de retour aux USA! On rebranche le GPS et on se demande comment nous avons pu nous orienter avec des cartes non détaillées pendant ces 9 derniers mois. Après 4h30 de passage de douane, Cal55nous arrivons affamés à « El Centro » et nous garons dans une zone commerciale devant un « Farmer Boys Burgers » où nous nous gavons de bouffe 100% US. Dix tours de parking sont nécessaires pour digérer et heureusement qu’un club de vieilles voitures a eu la bonne idée de s’y poser.

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La bande à Bono – La Californie, ses plages et ses villes de rêve, que l’on attendait depuis longtemps. Sauf que, par manque de temps, on la laisse de côté pour un autre voyage. Nous préférons nous concentrer sur les parcs nationaux dont le premier de notre liste est célèbre grâce à U2 : Joshua Tree. Cal4On ne peut résister à l’envie d’y faire la photo de notre groupe et, c’est là que l’on se rend compte que toutes les pochettes de disques sont les mêmes. Devant, il y a toujours l’idole, le chanteur. Cal7A ses côtés, le guitariste que tout le monde adore. Un peu en retrait, le batteur trop cool. Et, bien derrière, le 4ème, celui qui n’a pas de nom et dont on ne sait pas de quel instrument il joue. Zut !!!

A part les arbres, c’est la géologie du lieu qui fait sa magnificence. C’est peut-être parce que c’était le premier, mais ce « National Park », nous l’avons adoré.Cal11

On va où là ? – C’est la question récurrente de Lise et elle est pertinente car nous avons un doute. La crainte d’être hors délai nous a fait éliminer d’office les parcs « proches » de Los Angeles. Mais, tous le Américains rencontrés depuis notre départ nous ont vanté « Sequoia NP ». Changement de cap, on retourne vers l’ouest en passant tout près de L.A…

XXL – Les Sequoias géants : « General Sherman » et ses 2.000 ans, « General Grant » et Cal12ses 1.600 ans et les centaines d’autres, tous rescapés des maladies et surtout des incendies qui continuent à se déclencher régulièrement et naturellement. Ces arbres sont les plus grands, les plus gros, les plus forts parce qu’ils sont …Américains ! A « Kings Canyon » qui prolonge « Sequoia » nous restons aux portes du « scenic drive » car la saison n’ouvre que dans 5 jours. Nous nous rabattons sur le film consacré aux 2 parcs. Eva nous bluffe et devient championne des crottes en reconnaissant quasiment toutes celles des animaux de la région.

Cal15La Vallée de la Mort – A la sortie de « Kings Canyon », nous sommes plus malins que les autres qui rejoignent l’autoroute car nous prenons la première à gauche, le raccourci… 40kms de lacets, de descentes et de montées ! Mais au final, l’effort voire l’erreur sont récompensés : un lion des montagnes a traversé juste devant notre nez. Au milieu de « Death Valley », nous nous posons près de « Mesquite sand dune » et soufflons la bougie de notre année écoulée. Cal23Le lendemain, nous laissons les légions de visiteurs se précipiter vers la grande dune et préférons le sable vierge pour faire notre propre trace. Au « Visitor Center » de Furnace Creek, nous voyons arriver un Cal24camping car Européen avec à son bord une famille française. Pour une fois, nous ne faisons pas le premier pas et c’est avec l’impression de manquer quelque chose que nous les laissons partir. Heureusement, peu de temps après, Hervé se présente à nous et surprise, il est de Chéreng. Sa grand-mère habitait à Hem dans le Cal28quartier de l’Oasis et l’on pouvait certainement voir sa maison de l’arrière de la notre. « Et ton lycée ? » : St Adrien. « Et ton mariage » : A Hem. Quant à Delphine, sa cousine habitait Rue des Ecoles, juste à côté de l’agence. Cal22Elle passait devant chaque jour et j’ai eu sa maison en vente. Nous cherchons une place pour nous installer près d’eux dans le campground et, prenons la plus proche qui porte le n°… 59. MDR cette Vallée !!! Ensemble, nous faisons un petit bout de chemin. Le temps que les enfants deviennent « juniors rangers » du parc en jurant devant Dieu et Britney Spears qu’ils respecteront leur engagement et nous partons pour « Bad water » le point le plus bas des Etats Unis sous le niveau de la mer, puis « Artists Drive » l’endroit le plus coloré de la Vallée. Cette rencontre est certes courte mais comme souvent percutante.

Cal14Very Good Trip – A Las Vegas, nous retrouvons nos baby sitters Chris et Tim qui, à bord de leur Mustang Cal39cabrio de location, explorent en mode Mach2 la Californie et le Nevada. C’est au Circus Circus que nous prenons une chambre au 33ème étage avec vue et baignoire et ce pour 3 nuits. Le hic, nous sommes Cal48samedi et les tarifs sont multipliés par 4. On s’en fout, car la chance sera sûrement au rendez-vous. A nous le « Strip », les hôtels mytiques (le Flamingo, le Riviera,…) Cal33et les casinos de luxe (le Bellagio, le MGM, le Mirage,….). Louer une Ferrari 10min, tirer à la mitrailleuse en plein désert, voir des filles en maillot de bain se balader dans la rue un verre à la main, fumer dans les lieux publiques ainsi que dans tous les bars et casinos, c’est ça Vegas ! Cal40Sauf que tout ce luxe, ces limousines, ce bling-bling nous mettent de mauvaise « Hummer ». Il faut s’enfuir car, après 1 an de voyage, mon caleçon est davantage troué, nous n’avons pas gagné. Mais, nous n’avons pas dit notre dernier mot car dans un mois nous serons de retour à Vegas.

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Baja

Baja1Bachotage – Avant de mettre la barre sur Baja, Eva se fait soigner par Bonnie à Etzatlan, laquelle lui dispense des séances d’acupuncture dont une électrique. Ses douleurs dorsales disparaissent comme par enchantement. Baja7Après 19 jours passés au « Delia’s » principalement pour rattraper le retard du Cned, nous reprenons la route en direction de Mazatlan, port d’embarquement pour la Basse Californie.

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Oh, ferry ferry ! – Seul l’un d’entre vous fera le rapport avec le tube de Karen Cheryl qu’il affectionne par dessus tout. Je sais que tu te reconnaîtras et tu sais que je ne te trahirai jamais, Phil.

La compagnie TMC nous est conseillée depuis le début sauf qu’elle accepte les animaux et pas les enfants. Baja8Nous sommes obligés de passer par Baja Ferry certes plus chère et sans cabine disponible, mais qui nous autorise à voyager avec nos filles et ce après 2 jours d’attente à Mazatlan. De nuit nous rejoignons Baja California, terre Mexicaine que l’on croirait presque non reliée au reste du pays. Sur le pont nous rencontrons Tim & Chris, deux Bordelais de 20 ans en voyage pour 6 mois au Mexique.

Baja10Jeunes fils au pair – Nous leur proposons de faire un petit tour du sud avec nous. Au final, nous traverserons l’intégralité de Baja ensemble. Eva & Lise en sont folles, elles passent la majorité de leur temps avec eux. Après avoir débarqué à La Paz, nous rejoignons directement Playa Tecolote. Nous allons pouvoir nous garer sur la plage, ça a l’air sympa. « Faut pas trop s’avancer » me dit Sophie. Baja11« Oh, petite ! Après 25.000km, je sais ce que je fais !!! ». En moins d’une minute, nous étions ensablés… Impossible de se dégager sans l’aide d’un pick-up venu pour nous tirer. Je lui donne 30 pesos pour boire un verre à sa santé et trouve 50 pesos par terre. Au final, je suis gagnant. L’endroit n’a rien de spécial, mis à part la plage d’à côté accessible après une petite ascension ; « de toute beauté ! » comme on dit au Québec.

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The Big Loop – Le début de la grande boucle du sud nous amène à La Ventana, un spot de Kite Surfers. Américanisé à 100%, nous décidons de nous rendre à Los Barriles américanisé à 200%. Nous nous garons à 2 pas de la plage en face du Caffè Encinalito où nous rencontrons Hubert d’origine Martiniquaise et installé depuis longtemps à La Nouvelle Orléans. Restaurateur reconnu, il fit parti des 5% de la population non indemnisés lors de l’ouragan Katrina. Baja20A quelques mois de sa retraite volontaire il a tout perdu en quelques heures. Aujourd’hui, bras droit et pilote pour un richissime homme d’affaire, il continue à remplir les pages du livre de sa vie qui ressemble davantage à un roman d’aventures.

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La suite de la découverte du sud et de Los Cabos n’est qu’une succession de plages…trop dur ! A Todos Santos, passage obligatoire par l’Hotel California célèbre grâce à « Eagles », avant de retourner sur La Paz terminus du « Big Loop ».

Baja27Sup de Co(ns) – Les baleines, c’est l’objectif n°1 de Baja. A Puerto Lopez Mateos, nous campons devant l’embarcadère où le lendemain nous retrouvons 3 étudiants français que nous avions croisé à Playa Balandra. Baja28Et, c’est ensemble que nous prenons une « lancha » à la découverte des baleines grises de la baie. 2 ESSCA et 1 ESC, ça remue des souvenirs pas si lointains.

Baja32A Nopolo, ville côtière construite pour les Ricains et protégée par son propre service d’ordre, nous trouvons un peu de tranquillité en pleine Semaine Sainte. Ailleurs, les plages affichent complet et les Mexicains s’affligent bourrés. Avec Théo, Côme et Thomas nous passons une soirée feu de camp sur la plage avant qu’ils ne plantent leur tente à l’endroit interdit. Baja30Après avoir évité qu’ils ne piquent une voiturette de golf pour s’amuser un peu, ils profitent des services de l’hôtel de la plage : piscine, jacuzzi et buffet à volonté…sauf qu’ils se font prendre. Eva, qui a voulu les suivre, arrive en trombe au VR et déclare : « Faut partir vite, les flics arrivent !!! ». Baja35Elle vit un peu trop de choses avant l’heure…. Quant à vous, bande d’anciens branleurs de Sup de Co(ns) qui nous lisez, je sais que ces quelques lignes vous ont donné une certaine nostalgie du temps passé.

Bahia « decepciòn » – On nous en avait fait la promo, peut-être un peu trop, mais la Semaine Sainte et la surpopulation des plages nous empêchent de profiter de Bahia Concepciòn. Baja38La remontée sur Guerrero Negro est plus rapide que prévue et met un point d’arrêt à la baignade et aux plages, tout au moins pour ce voyage.

Baja50Vin sur vin – Avant Ensenada, nous faisons un crochet de 200km pour découvrir le parc national « Sierra San Pedro Martyr », perdu dans les montagnes et les forêts de pins. Baja49C’est là que l’on voit que le VR n’a rien perdu de sa superbe car il grimpe à 2.870m d’altitude sans peiner. Au programme, biches, coyotes, condors ainsi que la visite d’un observatoire astronomique. Le panorama est magnifique mais, la nuit ça caille : -2°.

Le dernier point d’intérêt de la Baja est « la ruta del vino » qui rejoint Tecate au départ d’Ensenada. Baja55Dégustation de vins à priori côtés et assurément surévalués (30€ à 40€ la bouteille pour un « bon » vin). C’est comme une renaissance de déguster un verre accompagné de pain et de fromage.

Au Rancho Ojaï, nous effectuons notre dernier arrêt au Mexique avant de franchir la frontière à Mexicali. Baja54Si Michael Connelly, via son personnage fétiche Harry Bosch, a raison, nous y laisserons Chris et Tim au beau milieu des cartels de drogue. Adios amigos, que le vaya bien !

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